Où investir en 2025 avec une inflation qui grignote nos économies, des marchés en constante évolution et des opportunités qui émergent chaque jour ? Selon le baromètre de l’AMF, 58 % des Français suivent désormais l’actualité financière, contre 52 % il y a seulement 2 ans. Une prise de conscience claire : de plus en plus de personnes veulent protéger et faire fructifier leur patrimoine.
Mais face à une multitude d’options, où investir en 2025 pour sécuriser son épargne ? Où investir pour obtenir de la performance et développer son capital ?
Dans cet article, je vais passer en revue 8 placements au peigne fin :
- les livrets réglementés ;
- les livrets boostés ;
- les fonds euros ;
- les obligations ;
- les SCPI ;
- l’or ;
- la Bourse ;
- les cryptomonnaies ;
- et le Private Equity.
Vous verrez si ce sont de bonnes options en 2025, leurs points forts, mais aussi leurs limites, pour vous aider à bien investir.
Avant tout, un petit coup d’œil dans le rétroviseur…
Où investir en 2025 : le bilan de l’année 2024
Fin 2023, JP Morgan prévoyait une baisse de 8 % des actions américaines pour 2024, avec l’indice phare des actions américaines, le S&P 500, clôturant l’année à 4 200 points. Les experts de chez Morgan Stanley, quant à eux, prévoyaient une augmentation du S&P 500 de 2 % pour 2024 comparée par rapport à fin 2023, avec un indice à 4 500 points.
En écoutant les soi-disant experts qui font des prévisions tous les ans, dans les plus grandes banques du monde, mais aussi un peu partout sur internet, vous auriez payé le coût du pessimisme : rater +26 % sur les actions américaines avec le S&P 500 qui a énormément gagné en 2024 contrairement à ce qu’attendaient les experts. La réalité c’est que même les plus grands analystes ne savent absolument pas comment vont se comporter les marchés financiers à l’avenir, et ceux qui cherchent à prédire le futur sont plutôt des astrologues ou des voyants que de véritables experts.
Moralité : il faut investir avec bon sens. Ne basez pas vos choix sur des prédictions spéculatives, mais sur la construction d’un portefeuille solide pour l’avenir. En Bourse, l’investissement à long terme est la clef du succès : tenter d’anticiper le marché est contre-productif. Faire du trading s’apparente plus à du casino avec 90 % des traders de court terme qui sont perdants. Pensez à long terme et restez stratégique !
Analysons maintenant chaque placement possible pour 2025.
1. Les livrets réglementés : bonnes pratiques et perspectives
En France, 57 millions de Livrets A sont ouverts. C’est le premier support, à capital garanti, pour mettre des économies de côté et profiter des intérêts versés par l’État et se constituer une épargne de précaution.
Si on additionne tous les Livrets A, les LDDS (Livret de développement durable et solidaire) et les LEP (Livret d’Épargne Populaire), on atteint un nombre de 93,9 millions de livrets ouverts, avec des encours qui sont colossaux : 660 milliards d’euros cumulés en novembre 2024. Des niveaux de collecte et d’encours records, notamment poussés par le maintien des différents taux relativement élevés pour s’ajuster au niveau de l’inflation.
Mais alors quel est l’avenir pour les différents taux de ces livrets ? Suite aux annonces de la Banque centrale européenne, ces taux ont été réajustés au 1er février 2025 :
- 2,4 % pour le Livret A et le LDDS, au lieu de 3 % actuellement ;
- 3,5 % pour le LEP, au lieu de 4 % actuellement.
L’avantage de ces livrets, c’est qu’ils sont flexibles, garantis par l’État, mais leur performance laisse à désirer si on prend l’inflation en compte. La moyenne du taux du livret A depuis 1900 net d’inflation est de -3,9 %. Oui, vous perdez du pouvoir d’achat à long terme dessus si vous y laissez trop d’argent. En 2024, en sachant que le taux du livret A est de 2,4 % et l’inflation à 2,5 %, nous sommes à -0,1 % de performance net d’inflation. C’est évidemment pire pour un compte courant non rémunéré.
Nous pouvons ajouter à ces livrets, le PEL (Plan Épargne Logement) très prisé par les Français. Au nombre de 9,9 millions en 2024 et avec un encours de 225 milliards d’euros, son taux devrait, lui aussi, être ajusté. Les PEL ouverts à compter du 1er janvier 2025 ne seront rémunérés qu’à un taux de 1,75 % brut soit 1,25 % avec la fiscalité. Autrement dit, le PEL n’a aujourd’hui aucun intérêt.
Le conseil que je peux vous donner : construisez-vous une épargne de précaution qui est l’équivalent d’à peu près 6 mois de dépenses, épargne que vous pouvez détenir sur des livrets bancaires comme le livret A, le LDDS ou le LEP.
Laisser trop de liquidités dormir sur ces livrets, c’est prendre un risque majeur : sur le long terme, leurs taux sont la plupart du temps inférieurs à l’inflation. Résultat ? Votre argent perd de sa valeur année après année, et avec lui, votre pouvoir d’achat. Pour éviter cette érosion, investir devient donc une nécessité.
Mais évitez de placer votre argent n’importe où…
2. Les livrets boostés et les comptes rémunérés : de la poudre aux yeux
Comme c’est le cas avec les livrets boostés, par exemple. Car plusieurs acteurs de la finance peuvent vous proposer des livrets boostés ou des comptes rémunérés avec des taux très aguicheurs : 5, 6, ou même 7 %. Mais si l’on creuse un peu, on se rend vite compte du problème…
En effet, les comptes rémunérés et les livrets boostés offrent souvent des taux attractifs en apparence, mais ceux-ci sont généralement limités dans le temps (par exemple, 4 % pendant 3 mois) avant de revenir à des taux bas (souvent bien inférieurs au livret A et à l’inflation, surtout que les intérêts sont fiscalisés !). Une fois la période promotionnelle terminée, la rémunération réelle de votre épargne peut devenir dérisoire.
Prenons un exemple, celui du Crédit Mutuel, qui vous propose un taux boosté jusqu’à un certain montant et où vos intérêts sont fiscalisés. Tout cela mis bout à bout, vous êtes perdant et vous auriez mieux fait de laisser votre argent uniquement sur un livret A. Le taux de 3,50 % brut est appliqué jusqu’à 20 000 €, puis le taux chute drastiquement ensuite à 0,7 % brut.
Les taux après imposition (30 % de flat tax) tombent à 2,45 % pour les 20 000 premiers euros et 0,49 % pour le reste, moins bien qu’un simple Livret A.
Attention, les livrets garantis à 6 ou 7 % net garanti que vous recevrez peut-être par mail de la part soi-disant de Boursobank, de la Société Générale ou de Trade Republic, ils n’existent tout simplement pas. Ce sont des arnaques usurpant la marque de banques connues. Du 7 % net garanti sans risque n’existe pas. Méfiez-vous !
Conseils de Matthieu
3. Les fonds euros : ont-ils dit leur dernier mot en 2025 ?
L’assurance-vie reste un pilier de l’épargne en France, particulièrement appréciée pour ses atouts en matière de transmission. Si les Français ont longtemps plébiscité les livrets pour leur épargne, les fonds en euros continuent de séduire grâce à leur garantie en capital et le fait qu’aucun plafond de versement n’existe.
Les fonds en euros demeurent une option solide, notamment dans le contexte d’une probable baisse des taux des livrets. Historiquement, les meilleurs fonds euros ont bien mieux performé que le livret A. Quand la moyenne des fonds euros tourne autour de 2,5 % par an de rémunération, les meilleurs fonds euros, ayant su verrouiller des rendements sur des obligations aux taux élevés notamment en 2023, affichent entre 3,5 % et 4,5 % de rendement annuel.
Parfois, ce sont des boosts momentanés comme :
- le fonds euro Linxea Suravenir Opportunités qui reverse 4,5 % sous conditions, parfois ils rapportent plus de 4 % de base ;
- Corum Euro Life qui a atteint 4,65 % pour 2024 ;
- 4,1 % pour placement direct euro +.
Contrairement aux idées reçues, le fonds en euros est loin d’être « mort ». Certes, sa rentabilité a baissé au fil des deux dernières décennies, mais il reste un placement de choix pour les investisseurs défensifs ou ceux cherchant un complément à des stratégies plus dynamiques.
Les fonds en euros continuent de jouer un rôle essentiel dans une allocation équilibrée, alliant sécurité et rendement raisonnable.
Il y a quelques années, l’assurance-vie se limitait souvent aux fonds en euros. Aujourd’hui, de plus en plus d’épargnants diversifient en se tournant également vers les unités de compte (UC). Selon l’ACPR, la part des fonds en euros représente désormais 59 % des encours en assurance-vie, laissant une place croissante aux UC, qui gagnent du terrain année après année.
Une bonne idée concernant l’assurance-vie est donc aussi de se tourner vers les unités de compte, bien souvent plus dynamiques et offrant de meilleurs rendements : fonds actions, private equity, SCPI ou encore obligations.
4. Les obligations : un pilier à ne pas négliger
Dans un portefeuille diversifié, les obligations restent un investissement incontournable. Ces titres de créance sont émis par un État ou une entreprise, pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers. Lorsque vous achetez une obligation, vous devenez la banque, puisque vous prêtez votre argent à l’émetteur, qui s’engage à :
- vous rembourser le capital à une date fixe (la date d’échéance) ;
- vous verser des intérêts (les fameux coupons) à un taux défini.
Est-ce que c’est toujours une bonne opportunité en 2025 ? Les obligations sont étroitement liées à un élément clé : les taux d’intérêt. Depuis fin 2024, nous assistons à un retournement de tendance, avec une baisse amorcée par les banques centrales, tant aux États-Unis qu’en Europe, en réponse à la diminution progressive de l’inflation. Aujourd’hui, les taux directeurs se situent aujourd’hui autour de 4,3 % pour les US et de 3 % en Europe.
Cette baisse profite particulièrement à ceux qui ont précédemment investi dans des obligations, car ils voient leurs obligations, achetées à des taux élevés, s’apprécient en valeur au fur et à mesure que les taux baissent.
Pour les nouveaux investisseurs, les rendements sont aujourd’hui moins attractifs, mais certaines opportunités demeurent. Certaines entreprises européennes restent en très bonne santé financière, et résistent bien, trimestre après trimestre, malgré la croissance faible. C’est d’ailleurs la spécificité de l’épargne obligataire : elle n’a pas besoin d’une économie en pleine ébullition pour être en forme. Il suffit que les entreprises parviennent à payer les intérêts et à rembourser le capital pour que la performance soit au rendez-vous.
Les obligations restent une option pertinente pour les investisseurs à la recherche de stabilité et de revenus réguliers, mais leur attractivité dépend largement du timing et des taux d’intérêt. Si vous cherchez à faire fructifier votre capital, il est essentiel de bien choisir des actifs solides et durables, notamment via des fonds obligataires ou des fonds datés.
Parlons maintenant d’une classe d’actifs qui a fait couler beaucoup d’encre…
5. SCPI : un atout de diversification solide pour votre portefeuille en 2025
Les SCPI, ou Sociétés Civiles de Placement Immobilier, souvent surnommées « pierre-papier », permettent d’investir dans l’immobilier de manière simple et accessible. En achetant des parts de SCPI, vous déléguez la gestion d’un portefeuille d’actifs (bureaux, commerces, résidences, etc.) à des experts. En retour, vous percevez des revenus réguliers sous forme de loyers proportionnels à votre investissement.
Depuis 2022, la hausse brutale des taux d’intérêt a pesé sur le marché immobilier. Les transactions en France ont chuté de 17 % et les prix de 3 % en 2024, et les prix restent sous pression. Ce contexte met en lumière l’importance de bien choisir les SCPI dans lesquelles investir.
En 2023, certaines SCPI ont perdu plus de 30 % de leur valeur, -59 % pour Reximmo Patrimoine 4. Au dernier trimestre, certaines SCPI ont encore perdu +10 % de leur valeur, par exemple -19 % pour la SCPI Laffitte Pierre, pénalisée par son exposition massive aux bureaux parisiens.
Au contraire, des SCPI diversifiées, opportunistes et agiles comme Remake Live ou Iroko Zen ont su tirer leur épingle du jeu et même augmenté le prix de leur part. Iroko Zen a par exemple récemment enregistré une hausse de +1 % tout en versant depuis sa création plus de 7 % de rendement brut par an.
Pourquoi ces différences entre les SCPI ? Tout repose sur la stratégie.
Les SCPI contraintes
Certaines SCPI, souvent liées à des réseaux traditionnels notamment bancaires, sont limitées dans leurs choix d’investissements. Par exemple, PrimoPierre a investi à 97,5 % en bureaux, et en France, particulièrement à la Défense, un marché aujourd’hui en difficulté avec un taux de vacance passé de 5 % avant le COVID à 19 % en 2024, avec l’essor du télétravail notamment. Ces SCPI ont alors des biens qui perdent en valeur, et pour le coup n’ont pas respecté un adage majeur : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Face à la demande de retraits, ces SCPI doivent vendre des actifs achetés à des prix élevés et les épargnants ayant investi dessus en souffrent.
Les SCPI diversifiées
Au contraire, les SCPI diversifiées et flexibles comme Iroko Zen, sont libres d’investir où elles le souhaitent et ont su éviter les marchés en surchauffe. En 2022-2023, elles se sont tournées vers des actifs variés comme les commerces ou les entrepôts, répartis dans plusieurs pays européens. Résultat : des performances solides et une meilleure résilience face aux fluctuations du marché.
Sur 40 ans, les SCPI affichent une performance moyenne annuelle de +5,76 % (loyers + revalorisation des parts). Les SCPI diversifiées continuent de délivrer des rendements attractifs, avec des taux de distribution stables entre 4 et 6 %, plus de 7 % par an pour les meilleures.
Des SCPI comme Corum Orium ou Remake Live rejoignent IrokoZen et illustrent parfaitement ce dynamisme avec un positionnement stratégique dans plusieurs pays et secteurs.
Avant d’investir, n’oubliez que la fiscalité peut peser lourd sur vos rendements, surtout si vous achetez vos parts en direct. Heureusement, des solutions comme l’assurance-vie ou le démembrement peuvent vous aider à maximiser vos gains tout en optimisant votre fiscalité.
En clair, les SCPI restent une option incontournable pour 2025. Même si les SCPI rigides qui ont souffert ont fait la une des journaux, il ne faut pas faire l’amalgame et généraliser à toutes les SCPI. Comme tout investissement, leur potentiel dépend de votre stratégie.
6. L’or en 2025 : actif de croissance ou valeur refuge ?
Souvent considéré à tort comme un actif « bon père de famille », l’or brille particulièrement dans des périodes de taux d’intérêt réels négatifs et d’inflation, lorsque les placements monétaires et obligataires deviennent moins attractifs. En 2024, avec une hausse de 26 % sur l’année, l’or reste très volatile, historiquement même plus volatile que les indices d’actions en Bourse.
Il est important de garder une perspective à long terme : l’or ne produit pas intrinsèquement de valeur. Sur près d’un siècle (1928-2023), il affiche une performance moyenne de 4,92 % par an, mais seulement 1,82 % après inflation. Et si l’on remonte sur plus de 200 ans, son rendement net d’inflation tombe à 0,5 % par an.
Autrement dit, l’or n’a historiquement pas permis de développer la richesse de ses porteurs, mais les a simplement protégés de l’inflation. Il faut donc voir dans le métal jaune un potentiel de protection de son pouvoir d’achat, plus qu’un potentiel d’accroissement de ce dernier.
Tout dépend de son profil de risque, mais un investisseur long terme offensif n’aura pas besoin de plus de 5 % exposé en or. Il peut même sans passer pour se tourner uniquement vers des classes d’actifs créatrices de valeur à long terme. Il peut tout de même servir d’actif de décorrélation et d’actif de parachute. Pour ceux qui veulent tout de même investir dessus, vous pouvez soit :
- Acheter de l’Or physique : des lingots (un lingot d’1 kg coûte autour de 80 000 €) ou des pièces comme les Louis d’or qui valait sous Napoléon 20 francs, et qui coûte aujourd’hui autour de 500 €. Attention aux frais de stockage, d’achat et de revente.
- Investir sur des sociétés minières exploitant l’or : attention, elles ne sont pas directement corrélées au cours de l’or en raison d’autres facteurs (géopolitique, coûts d’extraction, etc.). Ce n’est pas une vraie exposition à l’or.
- Acheter des parts d’ETF Or : une solution accessible et peu coûteuse. Par exemple, l’ETF Amundi Physical Gold (5 milliards d’euros d’encours, adossé à 100 % à de l’or stocké chez HSBC) permet d’investir via un compte-titres ordinaire avec des frais de gestion faibles (0,12 % par an).
En revanche, attention au coût d’opportunité, car investir dans l’or implique parfois de renoncer à des opportunités plus lucratives. Des actifs comme les SCPI ou la Bourse pourraient générer des rendements plus élevés sur le long terme. Choisissez donc l’or comme un élément de diversification, mais pas comme le cœur de votre stratégie d’investissement.
7. La Bourse : la classe d’actifs reine, encore et toujours
La Bourse est une classe d’actifs incontournable pour ceux qui souhaitent faire fructifier leur capital.
Alors que beaucoup prédisaient une année 2024 difficile, le MSCI World a surpris en réalisant une performance de +28 % l’an dernier, battant record sur record. Cela illustre bien un fait souvent oublié : les marchés passent un tiers de leur temps à leur plus haut niveau historique. Voir des marchés à leur plus haut est donc tout à fait normal. Plus de 30 % du temps, ils sont à leurs niveaux records.
Accessible à tous et offrant autour de 10 % de performance annuelle moyenne historiquement, la Bourse reste l’une des solutions les plus simples et efficaces pour faire fructifier son capital.
Cependant, il faut être stratégique. En 2024, les actions françaises (CAC 40, 40 plus grandes entreprises en bourse) ont accusé une perte de -2,33 %, contre +27 % pour les actions du S&P 500. Cela met en évidence l’importance d’éviter le biais domestique, qui consiste à privilégier les actifs de son propre pays au détriment d’une diversification internationale.
Enfin, optimisez vos investissements avec les bonnes enveloppes fiscales. Le PEA (Plan d’Épargne en Actions) est une excellente option pour investir en ETF avec des ETF sur les actions mondiales, américaines et même des pays émergents.
Privilégiez une approche long terme, diversifiez votre portefeuille et faites les bons choix fiscaux. La Bourse reste, aujourd’hui encore, l’une des classes d’actifs qui performe le plus.
7. Après une année historique, faut-il investir en cryptomonnaies ?
Cette année a marqué un tournant pour les cryptomonnaies. L’approbation des ETFs Bitcoin et Ethereum aux États-Unis a propulsé le marché vers de nouveaux sommets. Le Bitcoin, véritable pilier du secteur, a franchi la barre symbolique des 100 000 $ en décembre dernier, avec une performance exceptionnelle de +100 % sur l’année, notamment boostée par le retour de Donald Trump à la présidence américaine et la nomination d’Elon Musk, très pro-crypto, dans son gouvernement.
Le Bitcoin reste la première cryptomonnaie majeure. Sa solidité et son adoption institutionnelle croissante en font une valeur certes très volatile, mais très prisée. En revanche, investir dans des petites cryptomonnaies ne dépassant pas le milliard de dollars de capitalisation est un pari très hasardeux. Leur faible capitalisation les rend ultra-volatiles et très sensibles. En période de baisse, ce sont souvent ces cryptos qui subissent les plus lourdes pertes.
La stratégie en DCA sur crypto est votre meilleur allié. Elle lisse les variations de prix, vous protège des prises de décisions émotionnelles et simplifie l’investissement dans des actifs aussi spéculatifs. Il est par exemple possible sur le courtier Trade Republic de programmer un investissement de 10 €, 20 €, 50 € ou plus tous les mois pour acheter du Bitcoin.
Évidemment, les cryptomonnaies ne conviennent pas à tous les profils d’investisseurs. Leur nature spéculative exige une tolérance élevée au risque et une bonne connaissance du marché, surtout si vous envisagez d’investir au-delà du Bitcoin. Le secteur reste jeune, avec une réglementation en cours d’évolution, il ne faut pas investir tout son patrimoine dessus. L’important est d’avoir une stratégie claire, de penser à moyen long terme et d’investir progressivement.
Enfin, la dernière classe d’actifs de cette vidéo nécessite également une vision long terme : il s’agit du Private Equity.
8. Le private equity : miser sur l’économie réelle avec un horizon long
Le Private Equity c’est l’investissement dans les entreprises non cotées en Bourse. Sur les 20 dernières années, de plus en plus d’entreprises se financent via le Private Equity et de moins en moins d’entreprises entrent en Bourse. Ce segment prend beaucoup d’ampleur.
Auparavant, le Private Equity était réservé aux plus fortunés ou aux institutionnels capables de déposer un capital très élevé, avec des tickets d’entrée minimum de 10 millions d’euros. Depuis moins de 10 ans, c’est devenu un investissement accessible dès 1 000 €, sur assurance-vie.
Un autre atout du Private Equity est sa performance. Selon le rapport de EY et France Invest, sur une période de 10 ans (2014-2023), le Private Equity a rapporté 13,3 % de performance annualisée, loin devant le CAC 40.
Depuis 1987, le Taux de Rendement Interne du Private Equity a été de 11,7 %.
Un autre avantage du Private Equity c’est qu’il permet une décorrélation forte avec la Bourse, car les entreprises sont non-côtées. Les performances de ces investissements ne sont donc pas directement affectées par les fluctuations quotidiennes des marchés financiers.
C’est une classe d’actifs qui comporte des risques élevés et une illiquidité avec des fonds bloqués généralement pendant 10 ans. Une chose est sûre, c’est une des classes d’actifs préférées des plus grosses fortunes en 2025 qui détiennent en moyenne 23 % de leur patrimoine en Private Equity, car une des classes d’actifs les plus performantes offrant des rendements supérieurs à long terme (souvent 12-15 % annualisés) par rapport aux marchés cotés.
Le Private Equity continue d’évoluer en 2025, attirant à la fois les investisseurs institutionnels et particuliers avec une collecte record malgré les tensions économiques, dépassant les 1 200 milliards de dollars en 2025. La technologie reste le secteur favori des investisseurs, avec une forte croissance dans l’IA et les technologies vertes.
En bref, 2025 s’annonce pleine d’opportunités, mais aussi de défis pour les investisseurs. Plus que jamais, il est essentiel de bâtir une stratégie claire, en phase avec vos objectifs et vos convictions. Pour vous y aider, n’hésitez pas à suivre ma formation offerte en Bourse. Elle vous sera utile pour apprendre à bien investir, construire votre stratégie, et développer votre patrimoine passivement et avec confiance, même si vous partez de zéro.