Comment investir à 60 ans ? Les 6 meilleurs placements rentables

Comment investir à 60 ans ?
Auteur : Matthieu Louvet
Table des matières

À 60 ans, l’horizon de l’investissement change considérablement. Cette période charnière, entre la fin de carrière professionnelle et le début de la retraite, représente un moment stratégique opportun pour réorganiser son patrimoine. Si certains considèrent qu’il est (trop) tard pour investir, c’est au contraire je le crois un moment fort où des choix financiers judicieux peuvent significativement améliorer votre qualité de vie pour les décennies à venir.

Investir à 60 ans répond à des objectifs spécifiques, personnels : sécuriser le capital accumulé tout au long de sa vie active, générer des revenus complémentaires réguliers pour maintenir son niveau de vie, et éventuellement préparer la transmission de son patrimoine. Ces enjeux s’inscrivent dans un contexte où l’espérance de vie s’allonge – aujourd’hui, un sexagénaire peut raisonnablement envisager 20 à 30 années supplémentaires – et où les systèmes de retraite connaissent des transformations profondes.

En tenant compte de votre profil de risque, de vos objectifs personnels et du nouvel environnement économique, découvrez les solutions que je recommande. Entre prudence nécessaire et recherche raisonnée de rendement, je vous propose d’explorer les solutions qui vous permettront d’aborder sereinement cette nouvelle étape.

Investir à 60 ans, l’heure du bilan ?

Le cap des 60 ans représente un tournant majeur dans votre trajectoire patrimoniale. Après des décennies de construction, vous disposez maintenant d’une vision claire de votre capital 💶 et de vos futures ressources à la retraite. Oui, elle se rapproche ! Ce moment charnière demande un regard lucide sur ce que vous avez bâti et les ajustements nécessaires.

Contrairement aux idées reçues, 60 ans n’est pas l’âge où l’on cesse d’investir, mais celui où l’on recalibre sa stratégie avec finesse. Votre horizon de placement, encore substantiel (20-30 ans d’espérance de vie), permet d’envisager une allocation équilibrée entre sécurité et dynamisme.

La sécurisation excessive, souvent conseillée à tort, peut en réalité compromettre votre pouvoir d’achat face à l’inflation sur le long terme.

C’est précisément à cet âge que votre patrimoine financier (et pas seulement immobilier) prend toute son importance. D’après l’INSEE, la part des actifs financiers dans le patrimoine total s’accroît significativement après 60 ans, représentant souvent plus de 40 % du patrimoine global. Ce basculement s’explique par la diminution des charges (prêts soldés, enfants autonomes) et par l’accumulation des fruits de vos placements antérieurs.

La part du patrimoine financier augmente significativement après 50 ans
La part du patrimoine financier augmente après 50 ans, puis encore à 60 et 70 ans

➡️ Cette période est idéale pour réaliser un bilan patrimonial approfondi, qui fera apparaître vos atouts et vulnérabilités. Au-delà des chiffres, c’est l’adéquation entre votre capital et vos projets de vie qui compte : voyages, soutien aux enfants, transmission anticipée, ou simplement maintien de votre niveau de vie. Investir à 60 ans, comme investir à 50 ans déjà, c’est préparer les transitions à venir tout en préservant votre indépendance financière.

Combien avoir de côté à 60 ans ?

« Combien devrais-je avoir épargné à 60 ans ? » Cette question, je l’entends au cabinet ou je la lis dans les commentaires. La réponse n’est jamais un chiffre magique, mais plutôt une architecture financière adaptée à votre situation personnelle.

En réalité, il n’existe pas de formule simple et universelle du type « X fois votre revenu annuel à tel âge » qui fasse consensus parmi les experts financiers. Les besoins en capital pour la retraite dépendent de nombreux facteurs individuels : mode de vie souhaité, dépenses anticipées, autres sources de revenus, espérance de vie, situation familiale, etc. L’effort d’épargne est propre à chacun.

Part des revenus épargnée par les Français selon leur âge
Au-delà de 60 ans, le taux d’épargne moyen ne varie pas par rapport à la période 50-59 ans

1️⃣ Votre épargne de sécurité immédiate constitue le premier étage de votre édifice financier. À 60 ans, vous devez disposer d’une part de placements liquides, accessibles rapidement, pour faire face à des dépenses courantes. Pourquoi cette prudence accrue ? Parce qu’à cet âge, un imprévu financier majeur (hospitalisation, réparation domiciliaire importante) ne peut plus être compensé par un surcroît d’activité professionnelle ou un emprunt bancaire 🏦 facilement.

2️⃣ Le deuxième palier concerne vos revenus garantis mensuels. L’équation devient personnelle : quelle part de vos dépenses actuelles souhaitez-vous maintenir à la retraite ? Identifiez vos dépenses incompressibles (logement, alimentation, santé, mobilité) et assurez-vous qu’elles soient intégralement couvertes par des revenus certains : pensions, rentes viagères, revenus fonciers sécurisés. Le déficit éventuel entre ces revenus garantis et vos besoins essentiels détermine le capital complémentaire nécessaire.

Une chose est certaine, « malgré un niveau de vie moyen supérieur à la moyenne de la population (mais pas des actifs), une partie des retraités subissent une perte de revenu au moment de la liquidation de la retraite ». Ce constat, fait par le COR dans son rapport de juin 2021, va plus loin.

Le taux de remplacement (pourcentage du dernier revenu d’activité que représente la pension de retraite) diminue au fil des générations, et pour les personnes qui vont partir à la retraite dans les années qui viennent, cela sera encore le cas. L’évolution de la part des primes dans les rémunérations des fonctionnaires (primes qui ne sont pas soumises à cotisation) est d’ailleurs marquante, ce qui impose une approche encore plus attentive si vous terminez votre carrière dans le secteur public.

3️⃣ Le troisième niveau de votre patrimoine à 60 ans concerne votre capital de croissance et de transmission. C’est la part de votre patrimoine qui dépasse vos besoins fondamentaux et qui peut être orientée vers des investissements plus dynamiques (immobilier, actions, placements alternatifs) avec un horizon de 15-25 ans. Ce capital vous permettra de maintenir votre pouvoir d’achat face à l’inflation, de financer vos projets exceptionnels (voyages, résidence secondaire) et d’amorcer une transmission efficiente. C’est cette strate de votre patrimoine que je vais évoquer majoritairement dans la suite de cet article, et que vous pouvez sculpter avec l’aide d’un conseiller en gestion de patrimoine.

Taux de détention des produits financiers et immobiliers de 60 à 69 ans

L’essentiel à 60 ans n’est pas tant le montant absolu de votre patrimoine que sa structure, sa liquidité et son adéquation avec vos besoins futurs. Un couple modeste mais propriétaire, avec des pensions couvrant ses besoins essentiels et 100 000€ d’épargne diversifiée, peut vivre plus sereinement qu’un ménage aux revenus élevés mais fortement endetté et sans épargne significative.

Votre patrimoine idéal à 60 ans est donc celui qui vous permet de dire « oui » à vos aspirations essentielles pour les décennies à venir, tout en vous protégeant des aléas que la vie pourrait encore placer sur votre chemin.

N’oubliez pas d’intégrer dans votre équation votre patrimoine immobilier. Une résidence principale entièrement remboursée à 60 ans représente un atout considérable, qu’elle reste votre lieu de vie ou devienne une réserve de valeur. Car la pierre est un actif, même si le débat entre faut-il mieux acheter ou louer sa résidence principale fait toujours rage et a ses adeptes. Une résidence principale payée est mobilisable via des dispositifs comme le viager ou le démembrement, pour récupérer de l’argent et/ou transmettre.

Conseil de Matthieu – La résidence principale, ça compte !

Les placements que je vous recommande pour investir à 60 ans

L’assurance-vie, pilier de la préparation à la retraite

L’assurance-vie fait incontestablement partie des placements privilégié des Français, et pour cause. À 60 ans, elle constitue un excellent compromis entre sécurité et rendement potentiel. Considérez l’assurance-vie comme un jardin financier où vous cultivez différentes espèces de plantes : certaines, comme les fonds euros, offrent une récolte modeste mais assurée, quelles que soient les intempéries, tandis que d’autres, les unités de compte, peuvent produire des fruits plus abondants mais nécessitent d’accepter les aléas des saisons. 👇

➡️ Les fonds en euros représentent la partie sécurisée de votre assurance-vie, avec un capital garanti par l’assureur. Bien que leur rendement soit modeste (entre 2 et 3 %), ils offrent une tranquillité d’esprit précieuse à l’approche de la retraite. Vous ne perdrez jamais votre mise initiale, quelles que soient les turbulences des marchés.

➡️ Les unités de compte, quant à elles, sont des supports d’investissement plus dynamiques (actions, obligations, immobilier) qui peuvent générer des performances supérieures, mais sans garantie en capital. À 60 ans, une répartition équilibrée pourrait être de 60 à 70 % en fonds euros et 30 à 40 % en unités de compte, à ajuster selon votre appétence au risque.

Parmi les intérêts d’ouvrir une assurance-vie réside sa fiscalité avantageuse, particulièrement après 8 ans de détention. Vous bénéficiez alors d’un abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple) sur les gains retirés. C’est également un excellent outil de transmission, avec un abattement de 152 500 € par bénéficiaire désigné, hors succession.

Le Plan d’Épargne Retraite (PER), pour optimiser fiscalement votre fin de carrière

Si vous êtes encore en activité professionnelle, le PER (Plan d’Épargne Retraite) mérite toute votre attention. Ce placement fonctionne comme une tirelire spéciale retraite, avec un avantage fiscal immédiat qui peut être particulièrement intéressant dans les dernières années de votre carrière.

Les versements que vous effectuez sur votre PER sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite de 10 % de vos revenus professionnels (avec un plafond). Concrètement, si vous êtes dans la tranche marginale d’imposition à 30 % et que vous versez 10 000 € sur votre PER, vous réduisez votre impôt de 3 000 €. Cette économie d’impôt est d’autant plus avantageuse que votre taux d’imposition actuel est élevé.

À l’âge de 60 ans, vous approchez du moment où vous pourrez récupérer votre épargne, soit au moment de votre départ en retraite, soit pour l’acquisition de votre résidence principale. Le PER offre plusieurs options de sortie : en capital (en une fois ou de manière fractionnée), en rente viagère, ou en combinant les 2. La sortie en capital sera soumise à l’impôt sur le revenu pour la part des versements déduits, tandis que les plus-values seront soumises au prélèvement forfaitaire unique de 30 % (ou au barème de l’impôt sur le revenu).

➡️ Si votre taux d’imposition à la retraite sera significativement plus bas que pendant votre vie active, le PER représente une excellente opportunité d’optimisation fiscale dans la dernière ligne droite professionnelle. En effet, vous faites une sorte d’arbitrage temporel avec le fisc : vous déduisez aujourd’hui des sommes de vos revenus fortement imposés, pour les récupérer demain lorsqu’elles seront soumises à une fiscalité plus clémente.

Nombres de titulaires PER collectif
La progression du PER collectif est impressionnante depuis son lancement
Nombre titulaires PER individuel
Le plus de 4 millions de Français ont ouvert un PER individuel

Prenons un exemple concret : si vous êtes actuellement dans la tranche marginale d’imposition à 41 % et que vous prévoyez de n’être imposé qu’à 11 % à la retraite, chaque 1 000 € versés sur votre PER vous font économiser 410 € d’impôts immédiatement. À la sortie, ces mêmes 1 000 € ne généreront que 110 € d’impôts (hors plus-values). Vous réalisez ainsi une économie nette de 300 € pour chaque tranche de 1 000 € investie.

Cette mécanique est particulièrement avantageuse dans les 5 à 10 dernières années de votre carrière, lorsque vos revenus professionnels sont souvent à leur apogée et que votre taux d’imposition est au plus haut. De plus, les versements sur un PER peuvent être modulés en fonction de vos besoins : vous pouvez intensifier vos efforts d’épargne lors d’années à forte fiscalité et les réduire si nécessaire.

➡️ Cette stratégie fonctionne d’autant mieux que l’écart entre votre taux d’imposition actuel et votre taux futur est important. Si vous anticipez une baisse significative de vos revenus à la retraite, c’est le moment idéal pour profiter de cette fenêtre d’opportunité fiscale, d’autant que les règles peuvent évoluer dans les années à venir. Le PER devient ainsi non seulement un outil de préparation de la retraite, mais aussi un puissant levier d’optimisation fiscale globale de votre patrimoine.

L’immobilier : entre rentabilité et sécurité

L’immobilier reste un placement pertinent à 60 ans, mais il convient d’adapter sa stratégie. Comme pour un bon vin, ce n’est plus nécessairement le moment d’investir dans des « premiers crus » à faire vieillir pendant des décennies, mais plutôt de privilégier des options plus immédiatement accessibles. Faire de l’investissement locatif n’est plus vraiment le plus pertinent.

Les SCPI représentent une excellente option pour les investisseurs sexagénaires. À un âge où l’immobilier détenu en direct devient parfois contraignant, ce placement offre une alternative pertinente.

À 60 ans, vos priorités changent. Vous cherchez des revenus réguliers plutôt que des plus-values lointaines. Les SCPI versent des dividendes trimestriels ou mensuels qui créent un complément de revenu stable pour votre retraite. Ces versements réguliers compensent la baisse de vos revenus professionnels.

L’absence de contraintes de gestion est un avantage : fini les soucis avec les locataires, les travaux ou les charges de copropriété. Une société de gestion s’occupe de tout : recherche de locataires, encaissement des loyers, entretien, gestion des impayés. Cette tranquillité compte beaucoup quand on préfère utiliser son temps pour d’autres activités. Bien entendu, cette liberté a un prix, avec des frais de gestion qui vont entamer le rendement.

Pour optimiser votre fiscalité, l’achat de SCPI en démembrement temporaire peut être judicieux. En acquérant uniquement la nue-propriété pour une période définie (généralement 10 ans), vous bénéficiez d’une décote de 30 à 40 % sur le prix (selon les clés de répartition en vigueur). À l’échéance, vous récupérez automatiquement la pleine propriété, souvent au moment où vous aurez besoin de revenus supplémentaires. Un peu avant 60 ans, ce montage peut être redoutable.

Conseil de Matthieu – Les SCPI en démembrement, c’est quand le moment ?

➡️ Ce que j’aime aussi, avec les SCPI, peu importe l’âge auquel vous y investissez, c’est la diversification qu’elles offrent. Un investissement modeste vous donne accès à une part d’un patrimoine immobilier considérable, réparti entre bureaux, commerces, santé, logistique et résidentiel, dans différentes régions, selon la politique choisie par le gestionnaire et les convictions que porte la SCPI. Il existe aujourd’hui plus de 200 SCPI, qui permettent de se positionner sur des actifs inaccessibles à vos finances personnelles via la détention en direct.

Les SCPI facilitent aussi la transmission de votre patrimoine. Vous pouvez réaliser des investissements en utilisant le démembrement ou encore transmettre des parts à vos enfants tout en gardant l’usufruit, ce qui vous permet de continuer à percevoir les revenus tout en préparant votre succession avec des avantages fiscaux.

Que penser de la vente en nue-propriété ou encore du viager, qui constituent une autre alternative ? Ces solutions permettent de rendre liquide votre résidence principale, et il peut s’agir d’une solution pour votre retraite. C’est encore un peu tôt à 60 ans. Selon les données de l’Observatoire Viagimmo, partagées par Informateur Judiciaire, les vendeurs sont, pour 49 %, âgés de 76 à 85 ans et pour 22 % âgés de 71 à 75 ans. En revanche, seuls 16 % ont moins de 70 ans tandis que 13 % ont plus de 86 ans.

Conseil de Matthieu – Pas encore le moment d’envisager le viager

Les ETF diversifiés à faibles frais

Les ETF (Exchange Traded Funds) sont à intégrer dans votre stratégie d’investissement à 60 ans. Ces fonds boursiers offrent une diversification instantanée avec des frais souvent bas, 2 avantages déterminants à l’approche de la retraite. À 60 ans, chaque pourcentage de rendement compte.

Mais vous n’allez pas devenir un trader ? ❌ Non, heureusement. D’ailleurs, les études montrent que moins de 10 % des fonds gérés activement battent leurs indices de référence sur le long terme. Après 60 ans, cette réalité plaide pour une approche indicielle via ETF, plutôt que de payer des frais élevés pour des performances souvent décevantes. Car les ETF sont à voir comme des « paniers d’actions », des parts qui regroupent plusieurs fractions d’entreprises. Faciles à acheter, à conserver et à vendre.

Si vous investissez par exemple dans un ETF MSCI World 🌐, vous allez avoir accès à plus de 1 600 entreprises réparties dans 23 pays développés. Cette répartition protège votre épargne des soubresauts d’un secteur ou d’une région spécifique. Si votre patrimoine est par exemple très centré sur la France, cette ouverture à d’autres marchés peut vous donner une sécurité pour reconstituer votre capital après un revers boursier important dans l’hexagone.

Le monde des ETF est extrêmement vaste, offrant des options adaptées à chaque profil d’investisseur sexagénaire.

  • Vous pouvez suivre de grands indices, avec des ETF CAC 40 ou des ETF Européens ;
  • Vous pouvez cibler des secteurs défensifs comme la santé ou les dividendes élevés via des ETF spécialisés.
  • En complément des approches traditionnelles, certains ETF thématiques peuvent vous permettre d’investir dans les grandes tendances de demain : vieillissement de la population, transition énergétique ou cybersécurité.

La liquidité des ETF représente enfin un autre avantage majeur à 60 ans. Contrairement à l’immobilier ou à certains fonds bloqués, vous pouvez vendre vos positions en quelques secondes pendant les heures de marché. Cette flexibilité est précieuse quand les besoins peuvent évoluer rapidement avec l’âge.

L’optimisation fiscale est également possible grâce aux ETF. Selon votre situation, logez-les dans un PEA pour une exonération d’impôts après 5 ans de détention (hors prélèvements sociaux), dans une assurance-vie pour bénéficier d’avantages successoraux, ou dans un PER pour la déduction fiscale à l’entrée.

Pour en savoir plus sur les ETF adaptés aux investisseurs de votre âge et découvrir comment les sélectionner efficacement, je vous invite à consulter mon guide « Qu’est-ce qu’un ETF en Bourse ? » qui détaille les différentes catégories, leurs avantages et comment les intégrer dans votre stratégie patrimoniale globale.

Le Livret A et les livrets réglementés, la base de votre sécurité financière

Le Livret A ce n’est pas très sexy, n’est-ce pas ? Mais avec sa liquidité totale et sa garantie d’État, il reste incontournable malgré ses critiques. Pour un couple de retraités, le plafond cumulé de 44 700€ (22 950€ par personne) permet de sécuriser l’équivalent de plusieurs années de dépenses courantes, créant ainsi un véritable « airbag financier » face aux imprévus. Oui, le rendement est limité, et je ne vous invite pas à maximiser les sommes qui y sont placées. Mais c’est généralement l’approche choisie par bien des investisseurs.

Ne négligez pas les autres livrets réglementés si vous en avez déjà ouverts et alimentés :

  • le LDDS offre 2,4 % jusqu’à 12 000€ supplémentaires ;
  • le LEP, souvent méconnu des sexagénaires éligibles, rapporte 3,5 % jusqu’à 10 000€.

👉 Si vous êtes en couple, vous pouvez ainsi « protéger » jusqu’à 87 300€ avec ces 3 produits, couvrant largement les besoins de trésorerie immédiate et les dépenses exceptionnelles prévisibles (travaux, aide aux enfants). Est-ce la stratégie que je recommande ? Non. Mais pour les plus prudents et pour réduire au maximum la prise de risques, c’est le placement « ceinture et bretelles ».

Taux de détention des actifs patrimoine par les menages.
Les livrets d’épargne, placement n°1 pour tous les types de foyers !

La sécurité psychologique est inestimable à un âge où reconstituer son capital devient difficile. Même avec l’inflation, ces placements sans risque demeurent essentiels, mais il est je le crois important d’avoir une structure patrimoniale qui n’est pas surpondérée sur les livrets. Malheureusement, en France, c’est le placement qui est roi.

Investissements alternatifs adaptés : forêts, terres agricoles, or

Les placements que j’ai évoqué précédemment, vous les connaissez ? Vous avez déjà réalisé cet effort d’architecture patrimoniale, avec une belle diversification entre actifs, enveloppes, marchés ? Alors on peut basculer dans les placements « alternatifs ».

L’investissement forestier 🌲 via des Groupements Forestiers d’Investissement (GFI) peut par exemple vous permettre d’acquérir des parts de forêts gérées professionnellement avec un ticket d’entrée parfois faible, de l’ordre de 1 000 €. Ce placement apporte un rendement annuel modeste (certains gestionnaires avouent parfois que l’objectif premier est d’absorber les frais de gestion) mais confère une stabilité remarquable. L’évolution de la valeur des parts dépend en effet avant tout de l’évolution du stock de bois dans les forêts et de l’évolution du prix à l’hectare. Ce dernier a progressé de 3 % par an en moyenne lors des 20 dernières années selon les données de la SAFER.

Les forêts continuent de croître indépendamment des crises économiques ! L’absence totale de corrélation avec les marchés financiers est réelle. Mais vous devrez aussi, pour bien faire, diversifier au sein de vos placements en GFI : régions de localisation des forêts, répartition des essences ou encore maturité (petit bois, bois moyen, gros bois). C’est passionnant, car les forêts de pins parasols de Provence n’ont rien de comparable avec les hêtraies denses du Morvan.

Les terres agricoles 👨‍🌾, accessibles via des Groupements Fonciers Agricoles (GFA), offrent une protection similaire contre l’inflation. Avec un rendement locatif et une valorisation des terres dans le temps, elles constituent un véhicule de transmission patrimoniale. Oui, c’est l’argument fort des GFI/GFA : les avantages fiscaux lors de la transmission des parts sont puissants.

  • de 18 à 25% de réduction d’impôt sur le revenu à l’acquisition ;
  • 75 % d’abattement successoral jusqu’à 300 000€, 50 % au-delà, sous conditions ;
  • de 75 à 50 % d’abattement sur la valeur pour l’intégration à l’IFI.

Terminons par l’or. Après 60 ans, cette protection peut faire sens face à l’incertitude géopolitique et monétaire. Comment investir dans les métaux précieux ? Vous pouvez privilégier les pièces reconnues (Napoléon, Souverain, Maple Leaf) pour leur liquidité, et diversifier vos lieux de stockage entre coffre bancaire et coffre personnel. L’absence de TVA sur l’or d’investissement et l’exonération fiscale après 22 ans de détention renforcent son attrait pour votre tranche d’âge. Vous pouvez aussi choisir des ETF qui suivent le cours de l’or. Une façon plus simple de s’exposer à ce marché si particulier, sans avoir à passer par l’or physique.

✅ Ces alternatives tangibles apportent une dimension concrète à votre patrimoine, particulièrement appréciable dans la dernière partie de votre vie où le besoin de sécurité et de transmission s’intensifie. Loin d’être anecdotiques, ces investissements « réels » constituent un ancrage essentiel face aux turbulences financières que vous pourriez encore connaître dans les 20-30 prochaines années.

60 ans n’est pas la période du repli, mais bien celle d’une réorientation stratégique de votre patrimoine. Les décisions que vous prenez aujourd’hui façonneront non seulement votre qualité de vie pour les 2 ou 3 prochaines décennies, mais également l’héritage que vous transmettrez à vos proches.

La diversification reste votre meilleure alliée face aux incertitudes économiques et à l’allongement de l’espérance de vie. Entre sécurité et recherche de rendement, votre stratégie patrimoniale doit refléter un équilibre subtil, tenant compte de vos ressources actuelles, de vos besoins futurs et de vos aspirations personnelles.

J’ai la conviction qu’investir à 60 ans vous invite à une réflexion plus profonde sur le sens que vous souhaitez donner à cette nouvelle étape de votre vie. La retraite n’est plus perçue comme un aboutissement, mais comme un commencement, une opportunité de réinventer votre rapport au temps, à l’argent et à vos priorités.

Enfin, n’oubliez pas que votre capital le plus précieux n’est pas financier, mais humain : votre expérience, votre réseau et vos compétences restent des atouts inestimables. Qu’il s’agisse de mentorat, de conseil ou même d’entrepreneuriat senior, de nombreuses voies s’offrent à vous pour valoriser ce capital immatériel et pourquoi pas, le transformer en nouvelle source de revenus ou de satisfaction personnelle.

Investir à 60 ans n’est donc pas simplement une question de préservation de patrimoine, mais bien une opportunité de réinvention et d’épanouissement. Restez curieux, adaptable et visionnaire – car votre meilleur investissement sera toujours celui qui soutient la vie que vous aspirez à vivre. Et si vous avez besoin d’aide dans cette quête, n’hésitez pas à vous faire accompagner par mon cabinet S’investir Conseil.

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