Et si la stratégie, dont tout le monde parle, ne fonctionnait plus ? Imaginez si une des méthodes les plus utilisées par les investisseurs : le DCA sur les ETF était finalement vouée à aller droit dans le mur ? Cette stratégie qui consiste à investir régulièrement une même somme sur des ETF indiciels, des fonds cotés en Bourse répliquant un indice, comme le S&P 500 ou le MSCI World, cette stratégie est-elle vraiment adaptée aux changements profonds auxquels font face nos économies ?
Est-ce que ça fonctionne vraiment d’investir un certain montant tous les mois sur un ETF, et fermer les yeux pendant 40 ans, alors que dans les 40 prochaines années notre société n’aura plus rien à voir avec la société actuelle ?
Mais surtout, cette stratégie repose sur le succès de la Bourse sur les 100 dernières années, marquées par :
- une explosion démographique ;
- une population mondiale multipliée par plus de 3 en seulement 70 ans, passant de 2,54 milliards d’habitants en 1950 à plus de 8 milliards aujourd’hui ;
- une consommation d’énergie qui a été multipliée par 2 en seulement 40 ans avec 80 000 térawatts-heures consommés en 1983 contre 172 000 en 2023 (cette consommation énergétique est évidemment à la base d’une grande partie de l’activité économique).
Les limites du DCA sur les ETF : un monde en changement
Naturellement, les marchés financiers ont explosé historiquement. Mais face aux défis actuels, la chute de la croissance démographique, le vieillissement de la population, la transition climatique qui pourrait contracter l’économie, est-ce vraiment une méthode encore viable ? Parce qu’il est très facile de dire « ça a marché sur les 100 dernières années », mais rien ne prouve que cela va fonctionner ne serait-ce que sur les 40 prochaines !
Alors, faut-il arrêter d’investir aveuglément et être bien plus sélectif, être finalement plus actif sur les marchés financiers et pouvoir se placer sur les bonnes tendances plutôt que sur les bateaux qui coulent ?
Pour tenter de répondre à ces questions, je vais notamment reprendre les arguments de la vidéo de Xavier Delmas « L’Arnaque du DCA sur ETF », qui fait au passage un travail remarquable. Bravo à lui !
La critique de Xavier Delmas sur le DCA en ETF
Xavier Delmas explique que nous allons assister à une transformation majeure de l’économie et de ses secteurs, dictée parfois par des régulations gouvernementales de plus en plus strictes. L’UE va par exemple interdire la vente de véhicules thermiques neufs d’ici à 2035. La transition énergétique devient urgente.
L’Agence internationale de l’énergie (l’AIE) affirme que le monde doit investir 2,5 fois plus d’argent dans les énergies renouvelables, en faisant passer les investissements de 1 800 milliards de dollars l’an dernier à environ 4 500 milliards par an.
Et il explique que si nous ne sommes pas assez sélectifs dans nos investissements, ils seront peut-être voués à l’échec. On va probablement faire face à « une économie de guerre », où des investissements massifs seront nécessaires pour reconstruire et donner un nouvel élan à l’économie. Des secteurs et des entreprises vont couler, d’autres vont tirer leur épingle du jeu. Il y aura de grands gagnants, mais surtout des grands perdants.
Et si on investit tous les mois dans des ETF, en fermant les yeux pendant 40 ans, n’est-ce pas voué à l’échec, car on passerait à côté de ces virages majeurs, ces mégatendances qui sont en train de façonner le monde de demain ?
En fait, et je pense que c’est la 1re chose que les gens oublient trop souvent, la Bourse a déjà connu des changements majeurs, des changements profonds et drastiques.
Les ETF face aux changements de paradigme
Les exemples historiques de changements sectoriels
Au début des années 1800, plus de 90 % de la capitalisation boursière des États-Unis était représentée par le secteur de la finance. Imaginez, ça parait inconcevable aujourd’hui, mais 90 % de la capitalisation était des entreprises financières. Cependant, avec la révolution industrielle qui a complètement refaçonné et révolutionné l’économie, le secteur des transports ferroviaires a ensuite complètement renversé le secteur financier pour représenter vers 1875, 70 % de la capitalisation boursière des États-Unis. Donc un changement majeur et profond de l’ensemble de l’économie et des marchés financiers.
100 ans plus tard, c’est aujourd’hui le secteur technologique qui a complètement rebattu les cartes et qui est le secteur le plus représenté du marché américain avec une part de marché à 32 %. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le 1er grand changement sectoriel et ce ne sera sans doute pas le dernier.
Les rotations géographiques et sectorielles
Pourtant, lorsqu’on prend les données historiques les plus anciennes, les actions américaines ont rapporté 9,31 % brut d’inflation depuis 1871 et 7,01 % nette d’inflation depuis 1871, donc avec tous ces changements sectoriels profonds et majeurs.
Et ce sont justement ce que suivent les ETF indiciels larges. Un ETF MSCI World va investir sur les 1 400 plus grosses capitalisations boursières des pays développés comme les États-Unis, les pays européens ou du reste du monde (Japon, Royaume-Uni, Allemagne ou encore la France). Et c’est grâce aux ETF qu’on va avoir cette performance de la Bourse, cette performance de marché, qui historiquement a connu de tels changements profonds et majeurs de paradigme. Par conséquent, penser que les changements majeurs qui pourraient advenir en Bourse sont un phénomène inédit, c’est manquer cruellement de prise de recul.
Et ce qui est vrai avec les secteurs s’applique aussi avec les zones géographiques. Au début de l’indice MSCI World, les États-Unis représentaient seulement 32 % de la capitalisation de l’indice. La région APAC, l’Asie-Pacifique, représentait au contraire 47 % de la capitalisation de l’indice, avec notamment le Japon qui représentait à un moment donné 40 % de l’indice à lui tout seul ! Aujourd’hui, cette allocation serait impensable. Qui a aujourd’hui 40 % d’actions japonaises en portefeuille ? De nos jours, ce sont évidemment les États-Unis qui pèsent le plus lourd avec 71 % de l’indice.
Donc la rotation géographique qui s’est opérée dans l’indice MSCI World a largement été profitable puisqu’une bulle a éclaté au Japon dans les années 90, pendant que les marchés financiers aux États-Unis se sont énormément développés.
C’est donc grâce notamment à ces rotations sectorielles et géographiques que le MSCI World s’est apprécié de 9,92 % annualisé depuis 1978.
En fait, même si l’économie changeait drastiquement, les ETF s’adapteraient automatiquement, car ils suivent les fluctuations du marché, et c’est justement la chose à bien comprendre : les tendances font le marché. Je pense que c’est un point trop souvent oublié : investir dans des ETF, c’est capitaliser sur les tendances, c’est justement s’assurer que votre portefeuille évolue avec les dynamiques économiques. Ce n’est absolument pas fermer les yeux pendant 40 ans, mais au contraire, c’est avoir un portefeuille qui s’adapte et qui est en constante mutation.
Fermer les yeux pendant 40 ans reviendrait plutôt à sélectionner des actions aujourd’hui et à les maintenir pendant 40 ans, sans bouger, et sans aucune rotation. C’est ce que les chercheurs de Rosenberg Research ont étudié. En investissant en 1997 dans les 30 actions présentes dans l’indice Dow Jones à cette date, et en les maintenant pendant 25 ans, sans effectuer aucune rotation, la performance est nettement inférieure à celle d’un ETF qui aurait répliqué le Dow Jones sur la même période.
Pourquoi ? Tout simplement, car les ETF ont en plus de la rotation sectorielle et géographique une fonction autonettoyante. Lorsqu’une des entreprises présentes dans l’indice affiche des performances insatisfaisantes, elle peut finir par être exclue de l’indice pour qu’une nouvelle entreprise montante la remplace. Les « losers » sont donc évincés au profit des « winners ».
Pour prendre un exemple simplifié, si vous prenez un championnat de foot comme la Ligue 1 en France, c’est le même système. Les derniers sont relégués en fin de saison en Ligue 2 et les meilleurs de Ligue 2 sont promus en ligue 1. Les ETF fonctionnent de la même façon.
Et donc, depuis des décennies, les indices boursiers progressent, et ce, même si la croissance économique mondiale peut être molle, voire négative, peu importe, tant que cette rotation s’opère. Les marchés profitent des gagnants et bénéficient des entreprises les plus performantes. Dans 40 ans, ce sera la même chose, peu importe les mégatendances et les secteurs dominants.
Les avantages du DCA en ETF : Résilience et adaptation
Il y a donc un écueil dans lequel il ne faudrait absolument pas tomber : sélectionner ses actions aujourd’hui pour les maintenir pendant X années, sans rotation. Sans cette fonction autonettoyante, la performance du Dow Jones est divisée par 3. À l’image du processus de sélection naturelle, les indices et le marché reflètent les résultats d’entreprises les plus robustes et les plus à même de générer des hausses sur les marchés boursiers.
D’ailleurs, la durée de vie moyenne d’une entreprise à l’intérieur du S&P 500 est seulement de 18,4 années. En moyenne, ce sont 22 entreprises qui sont remplacées par l’indice chaque année grâce à cette fonction autonettoyante.
Vous comprenez donc que le marché et les ETF, grâce à cette fonction autonettoyante, vont toujours refléter le nectar des entreprises, les meilleures des sociétés cotées, et bénéficier d’un effet de momentum en capturant les tendances dominantes du marché. Pas besoin de parier sur les vainqueurs de la transition climatique ou du vieillissement de la population, le marché le fera déjà. Les ETF s’ajusteront automatiquement aux évolutions économiques et sectorielles, vous permettant de profiter des entreprises les plus performantes, sans avoir à surveiller constamment votre portefeuille.
Il est illusoire de penser que sélectionner les entreprises qui vont le mieux en profiter permettrait de mieux profiter de la Bourse.
On le sait d’ailleurs, toutes les statistiques le prouvent : il est extrêmement difficile de battre le marché. Les gérants actifs qui essayent de sélectionner selon eux les meilleures actions échouent très largement. 60 % des fonds professionnels américains large caps ont sous-performé l’indice S&P 500 l’an dernier.
En cumulé, sur 20 ans, c’est 93 % des professionnels qui sous-performent et qui n’arrivent pas à battre le marché.
On le sait, c’est très difficile de sélectionner les futures pépites en Bourse, voire quasi impossible de manière régulière et sur la durée, notamment à cause de l’asymétrie des performances boursières. Seule une poignée d’actions surperforment très largement le marché, tirant la performance du marché vers le haut, alors que la majorité des actions, 78 % entre 2000 et 2020, sous-performent le marché, souvent très largement. C’est seulement une petite poignée d’actions qui est la clé de la croissance de la Bourse. En sélectionnant vos actions, vous avez une grande probabilité de passer à côté de ces pépites qui sont très généralement inconnues du grand public.
Si vous sélectionnez vos actions, j’imagine qu’il y a 5 ans, vous n’avez pas sélectionné l’action la plus performante du S&P 500 sur les 5 dernières années : SuperMicro, +4 113 % en 5 ans. Les actions qui explosent ne sont très généralement pas populaires, ou le deviennent uniquement une fois qu’elles ont explosé, donc trop tard. Cependant, avec un ETF bien diversifié, vous aurez bien eu SuperMicro dans votre portefeuille.
La plupart des youtubeurs et influenceurs sur internet vont d’ailleurs généralement vous parler et sélectionner les leaders d’aujourd’hui. On voit souvent des analyses de Nvidia, Tesla, Apple. Ce sont des entreprises qui ont déjà largement explosé. Et vous n’avez aucune assurance qu’elles continuent d’exploser, ou même, aucune assurance que ce soit les leaders de demain. Par exemple, l’entreprise Kodak autrefois leader mondial de la photographie dans les années 1970, malgré ses innovations précurseures dans le domaine, n’a pas su prendre le virage numérique et a dû déclarer faillite en 2012, perdant son statut d’icône de la photographie. Ce n’est pas parce qu’une entreprise est leader aujourd’hui qu’elle va continuer de performer en Bourse demain.
Alors, même si certains youtubeurs influenceurs finance vous exposeront de magnifiques raisons d’investir sur telle ou telle entreprise, gardez en tête que la diversification large du portefeuille est extrêmement importante. La détention d’un petit panier d’actions se traduira très probablement par une sous-performance, à moins d’une grande habileté ou de chance.
D’ailleurs, dans leurs discours, il y a très souvent un biais narratif poussant les investisseurs à ignorer les données objectives, conduisant souvent à des décisions financières irrationnelles et coûteuses. Une des idées les plus coûteuses en investissement est de dire « cette fois, c’est différent ». Chaque année, on voit des gérants actifs et des stock-pickers tenter de nous convaincre que nous faisons face à un nouveau paradigme qui justifie le stock picking — donc la sélection individuelle d’actions pour créer son portefeuille boursier.
Alors vous entendrez : « Avec l’IA, cette fois c’est différent, la gestion passive ne fonctionne plus » ou encore « Avec le vieillissement de la population, cette fois c’est différent, il faut être actif en Bourse », parfois avec une tournure qui semble plus intelligente : « Avec la chute de la croissance démographique, nous faisons face à un nouveau paradigme qui impose la sélection précise d’actions en Bourse ». Peu importe les mégatendances, le stock picking n’en sera en fait jamais plus justifié.
En 1933, Sir John Templeton, un pionnier des fonds communs de placement, écrivait :
Les investisseurs actifs, mais surtout les gérants actifs défendent ces « nouveaux paradigmes » partout, ce qui leur permet de défendre leur stratégie, mise à mal par l’essor des fonds indiciels à faibles coûts et des ETF.
« Cette fois, c’est différent », c’est d’ailleurs le titre d’un livre de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, qui démontre, à travers non pas 100 ans, mais 8 siècles de spéculation financière, qu’en réalité, rien n’est jamais vraiment différent.
Par conséquent, essayer d’anticiper les tendances plus que ne le fait le marché est contre-productif et a toutes les probabilités de vous amener de la sous-performance. Analyser et discuter des mégatendances peut être intéressant intellectuellement, c’est sûr, mais pas pour votre portefeuille boursier.
D’ailleurs, les investissements sur les mégatendances, les investissements thématiques comme sur la transition énergétique ou l’IA, se font chez les particuliers et le grand public trop tard. Les ETF thématiques par exemple sont très souvent choisis au pire moment, une fois la hype passée, et non avant. Par exemple, l’encours sous gestion sur les actions de technologies disruptives ont explosé en 2021, juste avant la chute fin 2021 début 2022 justement des actions technologiques de croissance.
Un autre exemple récent : l’ETF Roundhill Ball Metaverse lancé en 2021 qui devait surfer sur la nouvelle mégatendance du Metaverse affiche pour l’instant une performance de -11,5 %.
Au fond, le principe fondamental du DCA sur ETF n’est pas « ça a marché et ça va continuer toute l’éternité ». C’est surtout que les stratégies actives ne battent pas le marché ; que la sélection des tendances est contre-productive, et que les données et les études montrent clairement que la meilleure façon d’augmenter ses chances de succès en tant qu’investisseur est d’investir en ETF larges et à faibles coûts.
La philosophie de l’Evidence Based Investing
Vous le savez : ma philosophie d’investissement est l’EBI, l’Evidence Based investing, l’investissement basé sur les preuves et les faits, basé sur les recherches académiques, notamment sur les travaux de prix Nobel et d’économistes comme Kenneth French, Eugene Fama, Merton Miller ou encore William Sharpe.
French et Fama ont révolutionné notre compréhension des marchés financiers en développant notamment le modèle à 3 facteurs, qui explique que les rendements des actions sont en très grande partie expliquée par ces 3 facteurs :
- la taille de l’entreprise ;
- la valeur de l’entreprise ;
- le risque de marché, et non les tentatives d’analyse graphique ou d’analyse fondamentale complexe.
Les travaux de William Sharpe, quant à eux, ont montré que, mathématiquement, tenter de battre le marché était un jeu à somme négative et qu’après prise en compte des frais, la plupart des investisseurs actifs sous-performeront.
En fait, quand je vois le nombre de personnes, aujourd’hui à la retraite, qui ont travaillé toute une vie et qui ont perdu de l’argent en faisant du stock picking ou en faisant confiance à un gestionnaire actif auprès de leur banque ou assurance vie, cela montre un point crucial : la gestion active et le stock picking nécessitent une expertise que beaucoup de particuliers n’ont pas et n’auront jamais. Pire, même la majorité des professionnels de la gestion ne l’auront jamais. Il existe tout de même un segment de marché à exploiter pour les investisseurs actifs : les small caps. Je vous en parlerai prochainement.
En fait, avec du recul, tout ce qu’on reproche aux ETF et au DCA sur les ETF peut être reproché à toutes les stratégies d’investissement en Bourse, notamment et encore plus à la sélection d’actions, au stock-picking.
Par exemple, si l’argument est que les ETF reposent sur la croissance économique, et bien c’est vrai pour la Bourse tout entière puisque les ETF répliquent le marché. Et donc c’est encore plus vrai pour le stock-picking qui apporte des résultats en moyenne inférieurs au marché. Si les indices ne performent pas, c’est la Bourse tout entière qui ne performe pas. Et dans ce cas, les stock-pickers feront même moins bien que les indices. Si les indices réalisent une performance nulle sur 1, 5 ou 10 ans, la grande majorité des stock-pickers afficheront des performances négatives, notamment à cause des frais plus élevés, des impôts, et des erreurs humaines fréquentes.
Le DCA sur ETF, une stratégie à long terme
Critiquer le DCA sur les ETF pour son incertitude future, c’est en réalité critiquer l’ensemble du marché boursier et l’ensemble des stratégies boursières. C’est finalement simplement rappeler la fameuse phrase : les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Mais le pire dans ces arguments anti-DCA, anti-ETF, c’est que ça peut décourager les gens à investir. Les Français ont déjà une propension importante à laisser dormir leur argent sur compte courant ou livret A. L’inflation ne ferait que grignoter jour après jour votre pouvoir d’achat. Je ne parle même pas du problème des retraites. Comme disait John Bogle, le plus grand risque est de ne pas prendre de risque du tout.
Donc au lieu de se concentrer sur ce que l’on ne connaît pas, les mégatendances, l’avenir, les secteurs de demain, et spéculer sur le futur, concentrons-nous sur ce que nous maîtrisons parfaitement :
- minimiser les frais et la fiscalité ;
- créer une allocation d’actifs solide ;
- diversifier ;
- respecter son profil de risque ;
- contrer l’inflation ;
- se créer des revenus passifs sur la durée.
Les changements futurs auront, c’est sûr, des conséquences sur l’économie, les secteurs, les entreprises de demain, mais le marché et les ETF s’adapteront : ils continuent de s’y adapter d’ailleurs en continu, tous les jours.
En investissement, il faut finalement apprendre à rester agnostique et à ne pas anticiper le marché, car les vidéos qui vous alertent sur la méthode du DCA sur ETF vous diront simplement qu’on vit dans un monde en évolution et que les actions performantes d’aujourd’hui ne sont pas forcément celles de demain. Ce qui en soit est une banalité, et ce qui est surtout finalement beaucoup plus vrai pour un portefeuille de stock-picking sans rotation, que pour un portefeuille d’ETF avec leur fonction autonettoyante.
En bref, les ETF s’ajustent automatiquement à n’importe quel changement macroéconomique. Si dans 20 ans, le secteur de la santé est bien plus attractif que le secteur technologique, un investisseur EBI passif n’aura même pas besoin de se soucier de ça. En fait, il peut y avoir plein de raisons de s’attendre à des changements majeurs à venir dans nos sociétés… mais aucune raison de remettre en cause le DCA sur ETF.
J’en profite pour vous dire que si vous souhaitez vous former sur l’investissement en Bourse et en ETF, vous pouvez accéder gratuitement à ma formation offerte dans laquelle je vous montre ma stratégie d’investissement, la stratégie EBI, et comment construire un portefeuille résilient, optimisé et diversifié.
2 Responses
Comme d’habitude, un très bel article.
Si on imagine une croissance de 0, et qu’on hypothétise une absence de rotation des entreprises, quelle serait la performance du marché ? J’imagine qu’il ne resterait “que”les bénéfices des entreprises, sachant que les sociétés qui composent les principaux indices ont un PER très élevé, qu’est-ce que cela pourrait représenter en termes de performances en l’absence de croissance&rotation&démographie ?
Enfin, pensez-vous qu’il y a un intérêt réél à prendre du MSCI WORLD VS SP500/Nasdaq, sachant que, pour résumer, entre le communisme, les dictatures et les pays moins business friendly (Europe), tout porte à croire que les Etats-Unis vont longtemps dominer l’économie mondiale à mon sens ?
D’avance merci pour votre réponse
Bonjour,
En l’absence de croissance économique et de rotation des entreprises, la performance du marché serait essentiellement déterminée par les bénéfices des entreprises existantes et donc le versement des dividendes aux actionnaires.
Pour moi, il ne faut pas chercher l’aiguille dans la botte de foin mais acheter la botte. Donc avoir du World d’une manière ou d’une autre