Le cap des 50 ans marque un moment déterminant dans la vie et notamment dans la préparation du passage à la retraite, qui se rapproche. Avec une carrière professionnelle déjà bien avancée, et un patrimoine qui a probablement déjà commencé à être constitué, on se pose beaucoup de questions sur l’avenir.
Mais paradoxalement, souvent par manque d’information sur le niveau de leur pension future ou par méconnaissance des produits financiers, de nombreuses personnes négligent les placements qui pourraient leur assurer un complément de revenus à long terme. Investir à 50 ans est pourtant très important. Voici mon éclairage sur le sujet.
Se poser les bonnes questions pour investir à 50 ans (et après)
Jusqu’à l'âge de 45 ans, l’essentiel du patrimoine net d’un ménage est constitué de son patrimoine immobilier (résidence principale le plus souvent). C'est un constat, (réalisé par l'Insee) qui évolue ensuite. En effet, le patrimoine financier prend une importance significative après 50 ans (un peu plus tôt pour les ménages les plus aisés) :
- Car les placements réalisés de manière continue depuis plusieurs années commencent à apporter des résultats, et à faire que la part financière augmente (merci les intérêts composés).
- Car l'épargne disponible à investir devient plus importante, du fait de l'arrêt par exemple du remboursement d'un crédit immobilier (on peut « placer » de l'argent, la capacité d'épargne est boostée).
50 ans, c'est l'âge des changements, des évolutions.
C'est souvent à cette période que les enfants quittent le foyer familial, que certaines charges diminuent et que la visibilité sur l'horizon professionnel s'éclaircit.
➡️ Cette étape charnière offre l'opportunité de repenser sa stratégie patrimoniale avec un objectif clair : préparer sereinement les 20 à 30 années à venir.
À cet âge, l'équation entre rendement et sécurité doit être reconsidérée. Avec un horizon de placement d'environ 15 ans avant la retraite, il est encore possible de diversifier son portefeuille avec des placements dynamiques, tout en commençant à sécuriser progressivement une partie de son capital.
Les raisons d'investir à 50 ans sont, vous l'avez compris, multiples :
- préparer ou optimiser sa retraite en constituant un capital suffisant pour maintenir son niveau de vie ;
- compenser un retard éventuel dans l'épargne grâce à une capacité d'investissement souvent accrue à cet âge ;
- diversifier ses sources de revenus pour ne pas dépendre uniquement de sa pension de retraite ;
- maintenir ou atteindre une indépendance financière pour aborder sereinement la seconde partie de sa vie ;
- profiter d'une fiscalité avantageuse sur certains placements longs (assurance-vie après 8 ans, PER, etc.) ;
- se prémunir contre les aléas de santé potentiels en constituant une réserve financière dédiée ;
- anticiper une éventuelle aide financière pour ses enfants ou petits-enfants (études, premier achat immobilier) ;
- optimiser la transmission de son patrimoine en structurant ses investissements de façon fiscalement efficiente ;
- se donner la possibilité d'une retraite anticipée si les conditions professionnelles deviennent moins favorables.
- créer des revenus passifs pour se libérer progressivement des contraintes professionnelles ;
- s'offrir la liberté de réaliser des projets personnels longtemps reportés (voyages, résidence secondaire, reconversion).
- constituer un « matelas de sécurité » plus conséquent face aux incertitudes économiques et aux réformes des systèmes de retraite.
Ces multiples objectifs étant posés, une question émerge : quel niveau d'épargne devrait-on avoir constitué à 50 ans pour assurer sereinement cette transition vers la seconde partie de sa vie financière ?
Combien avoir de côté à 50 ans ?
Aborder la question du montant idéal à avoir épargné à 50 ans révèle un peu, je le crois d'une quête de chiffre magique. Il n'existe pas une somme précise qui garantirait une sécurité financière absolue. Cette approche est réductrice face à la complexité des situations individuelles.
La véritable réflexion à mener concerne moins le « combien » que le « comment » et le « pourquoi » de votre patrimoine.
➡️ C'est la structure de vos actifs et leur cohérence avec votre projet de vie qui déterminera votre sérénité financière future.
À 50 ans, l'important est d'avoir engagé une démarche réfléchie de construction patrimoniale qui s'articule autour de vos objectifs personnels. Certains aspireront à une retraite anticipée nécessitant davantage de capital, d'autres privilégieront la transmission à leurs enfants, quand d'autres encore souhaiteront maintenir leur niveau de vie actuel à la retraite.
L'équilibre entre revenus immédiats et revenus futurs constitue le cœur de cette réflexion. Si investir pour sa retraite est crucial, il est tout aussi important de préserver sa qualité de vie présente. C'est pourquoi votre stratégie doit concilier placements de court, moyen et long terme.
Au-delà de la simple accumulation, c'est la diversification et la complémentarité de vos actifs qui importe. Un patrimoine résilient à 50 ans combine généralement :
- des actifs tangibles (immobilier principal et locatif) ;
- des actifs financiers (placements sécurisés et dynamiques) ;
- des actifs professionnels pour certains (parts de société, fonds de commerce) ;
- une épargne de précaution facilement mobilisable.
Chaque composante de ce patrimoine doit répondre à un objectif précis : générer des revenus réguliers, constituer un capital à terme, offrir une sécurité, optimiser la fiscalité ou faciliter la transmission.
Actuellement, en France, les livrets sont largement plébiscités par les 50 ans et plus, avec un taux de détention qui dépasse les 80 %. L'immobilier (avec la résidence principale) et l'assurance-vie suivent. Un schéma classique.
Plus que le montant global, c'est l'adéquation entre cette structure patrimoniale et votre projet de vie qui déterminera votre réussite financière. Un entrepreneur n'aura pas les mêmes besoins qu'un cadre salarié, un parent isolé devra prévoir différemment d'un couple sans enfant.
➡️ La cinquantaine est donc le moment idéal pour réaliser un bilan patrimonial approfondi et, si nécessaire, réorienter certains investissements ou intensifier son effort d'épargne. C'est cette analyse stratégique, personnalisée et régulièrement actualisée, qui vous permettra d'aborder sereinement les décennies à venir.
Je vous connais, vous voulez quand même des chiffres. Combien de mois de salaire faut-il mettre de côté ? Disposer d'un fonds d'urgence mobilisable, une « épargne de précaution» c'est pour vous une question essentielle ? Vous avez raison. Alors, je ne vais pas ici parler de patrimoine global, mais je vous propose une petite digression sur l'épargne de sécurité.
L'ampleur de cette réserve financière varie selon votre profil de risque et votre situation personnelle. Si la recommandation classique de 3 à 6 mois de charges courantes reste valable, à 50 ans, il peut être judicieux de la renforcer pour atteindre 6 à 12 mois de dépenses mensuelles. Cette prudence accrue s'explique par la difficulté potentielle à retrouver un emploi équivalent en cas de licenciement à cet âge.
Pour un ménage de quinquagénaires dont les charges mensuelles s'élèvent à 3 000 €, cela représente une épargne de précaution idéale entre 18 000 € et 36 000 €. Cette somme doit être facilement accessible et placée sur des supports sécurisés.
Concernant l'effort d'épargne global, je vois souvent un taux d'épargne optimal conseillé de 15 à 25 % des revenus après 50 ans, selon que vous ayez déjà constitué un patrimoine conséquent ou que vous deviez rattraper un retard. Pour un revenu mensuel net de 4 000 €, cela représente entre 600 € et 1 000 € à mettre de côté chaque mois.
Revenu mensuel net du ménage | Épargne de précaution recommandée | Effort d'épargne mensuel possible |
---|---|---|
2 000 € | 8 000 € – 12 000 € | 300 € – 400 € (15-20%) |
2 500 € | 10 000 € – 15 000 € | 375 € – 500 € (15-20%) |
3 000 € | 12 000 € – 18 000 € | 450 € – 600 € (15-20%) |
3 500 € | 14 000 € – 21 000 € | 525 € – 700 € (15-20%) |
4 000 € | 16 000 € – 24 000 € | 600 € – 1 000 € (15-25%) |
4 500 € | 18 000 € – 27 000 € | 675 € – 1 125 € (15-25%) |
5 000 € | 20 000 € – 30 000 € | 750 € – 1 250 € (15-25%) |
5 500 € | 22 000 € – 33 000 € | 825 € – 1 375 € (15-25%) |
6 000 € | 24 000 € – 36 000 € | 900 € – 1 500 € (15-25%) |
6 500 € | 26 000 € – 39 000 € | 975 € – 1 625 € (15-25%) |
7 000 € | 28 000 € – 42 000 € | 1 050 € – 1 750 € (15-25%) |
Entre 50 et 69 ans, l'épargne moyenne des Français se situe dans cette fourchette de 15 à 25 %, avec 18 % selon les données de l'Insee. Une nouvelle marche est passée ensuite au-delà de 70 ans !
Pour investir, il est important de s'informer soi-même. Plus de la moitié des Français ont ce réflexe, et vous en faites partie en lisant cet article et en consultant les contenus S'Investir. Sachez aussi que 37 % des investisseurs disent s’appuyer sur un conseiller professionnel, selon les données publiées par l'AMF. Sans surprise, ce sont surtout les plus de 50 ans (51 %) qui ont recours aux services d'un professionnel, comme un conseiller en gestion de patrimoine.
Conseil de Matthieu – L'appui d'un professionnel après 50 ans
Les placements que je vous recommande pour investir à 50 ans
1. La Bourse
À 50 ans, l'horizon de placement reste suffisamment long (15-20 ans) pour justifier une exposition significative aux marchés actions. Il n'est pas trop tard pour se lancer sur les places boursières. Cette classe d'actifs demeure incontournable pour battre l'inflation sur le long terme. La Bourse, vous le savez, c'est un domaine de l'investissement que j'affectionne. Pour vous y exposer, plusieurs véhicules sont disponibles. Les 2 grandes solutions sont l'assurance-vie ou le Plan d'Épargne en Actions (PEA).
En Assurance-vie
Un contrat d'assurance-vie est recommandé dans une stratégie patrimoniale bien pensée après 50 ans. Son cadre fiscal privilégié après 8 ans d'ancienneté en fait un outil d'une redoutable efficacité. Les gains sont soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 % et à un taux d'imposition réduit de 7,5% après un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple. Pour un investisseur quinquagénaire, cette fiscalité de l'assurance-vie allégée représente un atout considérable dans la construction patrimoniale.
À 50 ans, vous pouvez adopter une répartition équilibrée entre sécurité et performance, avec 40-50% sur fonds en euros et 50-60% en unités de compte (pour un contrat multisupport). Cette allocation vous permet de sécuriser une partie significative de votre capital tout en conservant un potentiel de performance substantiel pour les 15 à 20 prochaines années.
Pour la partie dynamique en unités de compte, orientez-vous vers des supports indiciels à faibles réduits. Les ETF disponibles en assurance-vie comme ceux de Amundi ou iShares vous permettent de répliquer la performance des grands indices mondiaux sans subir les frais excessifs des fonds actifs traditionnels (lisez à ce sujet ma sélection des meilleurs ETF en assurance-vie). Avec des frais contenus entre 0,20 et 0,50 %, la différence de coûts par rapport à des produits avec des frais plus élevés se traduit par un écart de performance considérable sur 15-20 ans.
La diversification géographique de votre portefeuille en assurance-vie est également à soigner.
- Privilégiez une exposition internationale avec une part significative sur les marchés américains qui concentrent les entreprises les plus innovantes et rentables.
- Complétez avec des positions sur l'Europe et, dans une moindre mesure, sur les marchés émergents en forte croissance. Cette répartition vous expose aux zones de croissance mondiale tout en maintenant un ancrage sur les marchés développés plus stables.
Sélectionnez prioritairement votre contrat d'assurance-vie pour sa qualité d'architecture ouverte et la richesse de sa gamme d'ETF. Des contrats à recommander ? Linxea Spirit 2, Placement Direct Vie, Linxea Avenir 2, Corum Life et Fortuneo Vie composent mon Top 5.
Avec un PEA
Le Plan d'Épargne en Actions fait lui aussi partie des véhicules incontournables après 50 ans avec son plafond de 150 000 €. Sa fiscalité particulièrement avantageuse après 5 ans d'ancienneté, avec uniquement les prélèvements sociaux de 17,2 % sur les gains, sans impôt sur le revenu, en fait le véhicule privilégié pour votre investissement boursier sur le long terme.
Cette exonération d'impôt sur le revenu constitue un avantage majeur par rapport au compte-titres ordinaire (CTO) soumis au PFU de 30 %.
Dans le cadre du PEA, je recommande particulièrement :
- des ETF Bourse diversifiés (pour suivre le MSCI World) ;
- des ETF sectoriels sur des tendances de fond (transition énergétique, vieillissement démographique, digitalisation) si vous avez des envies de « placements conviction » ;
- quelques actions de rendement européennes versant des dividendes réguliers pourquoi pas, mais ne vous lancez pas en stock-picking à la cinquantaine par pitié !
Le PEA ne permet en revanche pas d'accéder à certaines SCPI. Pour cela, il faut choisir l'assurance-vie, qui bon combiner ainsi immobilier, Bourse et enveloppe fiscale avantageuse. J'évoque d'ailleurs ces SCPI plus précisément ci-après.
79 % des investisseurs de plus de 50 ans détiennent des actions cotées ou des parts de fonds et sicav, selon les données de l'Autorité des Marchés Financiers (lettre de l'observatoire de l'épargne de l'AMF d'octobre 2024). Cette proportion est de 47 % pour les moins de 35 ans. Ces derniers se dirigent davantage vers les ETF (23 % des moins de 35 ans), tandis que les 35-49 ans vont eux davantage vers le financement participatif (35 % d’entre eux).
Conseil de Matthieu – Il n'y a pas que les actions dans la vie !
2. L'immobilier en SCPI
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) offrent une exposition à l'immobilier d'entreprise, au secteur de la logistique, de la santé, ou encore à du résidentiel, sans les contraintes de gestion. À 50 ans, ces SCPI présentent plusieurs avantages :
- un rendement moyen autour de 4 à 5% net de frais ;
- une diversification sur différents types d'actifs et zones géographiques ;
- une acquisition progressive sans recours à l'endettement ;
- des revenus complémentaires potentiels pendant la retraite ;
- une possibilité d'anticiper (déjà) la transmission avec l'achat de SCPI en démembrement.
Vous pouvez acheter des parts de SCPI directement auprès des sociétés de gestion, passer par un intermédiaire comme S'investir Conseil (sans surcoût pour vous) ou encore loger vos parts en assurance-vie. Il existe bien des façons d'investir en SCPI, que je décrypte pour vous.
⚠️ Concernant l'immobilier en direct (investissement locatif dans un ou plusieurs biens), bien qu'il reste pertinent à 50 ans, j'encourage généralement à la prudence. La gestion locative peut devenir contraignante avec l'âge, et la liquidité de ce placement est limitée.
➡️ Toutefois, s'endetter à 50 ans pour acquérir un bien reste judicieux ! Selon les taux en vigueur au moment de votre projet, et à condition que le crédit soit soldé avant la retraite ou que les loyers couvrent largement les mensualités, cela peut être un projet viable.
- Exploitez le plein potentiel de votre capital
- Protégez votre patrimoine et votre avenir
- Préparez et optimisez votre succession
- Bourse, SCPI, Private Equity, dette privée...
- Nos expertises patrimoniales
3. Le PER
Le Plan d'Épargne Retraite constitue un véritable accélérateur patrimonial pour les quinquagénaires. Créé par la loi PACTE en 2019, il combine plusieurs avantages qui en font un placement privilégié à cet âge précis.
À 50 ans, vous atteignez généralement le pic de votre carrière professionnelle et votre tranche marginale d'imposition est souvent élevée. Le PER permet de déduire l'intégralité de vos versements de votre revenu imposable, dans la limite de plafonds généreux (notamment 10 % de vos revenus professionnels plafonnés à 8 PASS, soit environ 34 000 € pour 2024).
Cette déduction est d'autant plus avantageuse pour les contribuables imposés dans les tranches à 30, 41 ou 45%. Pour un versement de 10 000 €, un contribuable à la TMI de 41% bénéficie d'une économie d'impôt immédiate de 4 100 €, ce qui représente un « effet de levier » considérable.
Le PER permet une allocation d'actifs diversifiée qui peut s'adapter à votre horizon de placement :
- Entre 50 et 55 ans : une allocation dynamique reste pertinente avec 60-70 % en unités de compte et 30-40 % en fonds euros ou fonds obligataires. Les UC peuvent comprendre des ETF actions internationales, des fonds thématiques et des SCPI pour la composante immobilière.
- Entre 55 et 60 ans : une désensibilisation progressive est recommandée avec un rééquilibrage vers 50 % d'unités de compte et 50 % de supports sécurisés.
- Après 60 ans : la sécurisation s'accentue avec un ratio 30-40 % d'UC et 60-70 % de fonds sécurisés, tout en maintenant une poche dynamique pour contrer l'inflation sur le long terme.
Contrairement aux anciens produits retraite figés en sortie rente, le PER offre une liberté totale à la retraite avec une sortie possible en capital, en rente viagère, ou sous forme mixte.
En cas de décès avant 70 ans, le capital du PER est transmis aux bénéficiaires désignés hors succession. Il bénéficie des abattements fiscaux de l'assurance-vie (152 500 € par bénéficiaire), ce qui en fait un excellent outil de transmission patrimoniale pour protéger vos proches.
4. Les investissements exotiques
Les placements alternatifs ou « exotiques » peuvent constituer un complément intéressant à votre stratégie patrimoniale, à condition d'être calibrés avec précision et intégrés dans une logique de diversification globale. On parle bien ici du dernier étage de votre pyramide patrimoniale. Dernier étage au sens ou, peu importe votre âge, cet argent doit représenter une part réduite de votre patrimoine, et venir en complément d'autres produits classiques, plus sécurisés.
Cryptoactifs : une exposition mesurée au numérique
Si le secteur des cryptomonnaies a gagné en légitimité, il reste caractérisé par une forte volatilité. À 50 ans, une approche prudente est de mise. Vous pouvez aller sur allocation de 1 à 3% maximum de votre patrimoine financier, avec un investissement régulier (via le DCA, Dollar Cost Averaging) plutôt qu'une entrée massive.
Concentrez-vous sur les cryptoactifs établis comme Bitcoin et Ethereum qui représentent à eux seuls plus de 60 % de la capitalisation du marché. Optez exclusivement pour des plateformes d'échange régulées (comme Coinhouse ou Binance) et envisagez un stockage sécurisé via des portefeuilles matériels (Ledger, Trezor) pour les montants significatifs
Cette classe d'actifs peut apporter une décorrélation intéressante avec vos investissements traditionnels, mais doit être considérée sur un horizon long, avec une capacité à absorber une perte totale du capital investi.
Art et objets de collection : passion et patrimoine
L'investissement dans l'art, à condition de disposer d'une réelle expertise ou d'être accompagné par des spécialistes, présente plusieurs avantages.
Contrairement aux actifs financiers, vous possédez un bien physique dont vous pouvez profiter au quotidien ! Historiquement, l'art a bien résisté aux périodes inflationnistes.
La fiscalité est avantageuse, avec une exonération des plus-values après 22 ans de détention, et un régime favorable pour la transmission (expertise à la valeur vénale au jour du décès)
Le marché de l'art évolue selon des cycles différents de ceux des marchés financiers : cela apporte une diversification et une décorrélation qui sont bienvenues.
Vins et spiritueux : un placement plaisir avec potentiel
Le vin, notamment les grands crus classés, peut constituer un placement intéressant :
Plusieurs options d'investissement existent :
- en direct, avec achat de bouteilles en primeur (nécessitant expertise et conditions de stockage adaptées)
- via des fonds spécialisés qui mutualisent achats et stockage
- par des caves d'investissement qui sélectionnent et conservent les bouteilles
Attention, il faut ici miser sur un horizon de placement avec un minimum 5 à 10 ans pour observer une valorisation significative ! Surtout, il faut bien avoir conscience des risques spécifiques à l'investissement dans le vin : authenticité et conditions de conservation, sans oublier réputation et qualité selon les millésimes sont les paramètres clés.
Le plaisir de la dégustation peut constituer un « dividende hédonique » non négligeable, mais à considérer uniquement comme un complément de diversification.
Investissement forestier : performance durable et avantages fiscaux
Les groupements forestiers (GF) ou les sociétés d'investissement forestier présentent un profil particulièrement adapté pour se lancer à 50 ans ou après. La réduction d'impôt de 18 % à l'entrée (dans la limite de 9 000 € pour une personne seule et 18 000 € d'investissement pour un couple) et l'abattement de 75% sur l'IFI pour la part investie en forêt sont des atouts.
Un placement là encore avec un horizon long (sur 15-20 ans), cohérent avec votre perspective de retraite.
La cinquantaine n'est pas une fin, mais bien le début d'une nouvelle étape patrimoniale riche de possibilités. Alors que s'esquissent les contours de votre future retraite, cette période vous offre une liberté d'action renouvelée, souvent portée par une capacité financière accrue et une vision plus claire de vos aspirations.
Les opportunités qui s'offrent à vous aujourd'hui sont multiples et complémentaires. Que vous privilégiez la sécurité progressive avec l'assurance-vie, la fiscalité avantageuse du PER, la régularité des revenus immobiliers via les SCPI, ou l'exposition maîtrisée aux marchés actions, chaque solution mérite d'être envisagée comme une pièce d'un puzzle patrimonial plus vaste.
Et si la véritable richesse de cette période résidait dans votre capacité à faire des choix alignés avec vos valeurs profondes ? Car au-delà des performances et des avantages fiscaux, les décisions que vous prenez maintenant dessinent le cadre de vie que vous souhaitez pour les décennies à venir.
Quels projets souhaitez-vous concrétiser ? Quelle liberté financière ambitionnez-vous d'atteindre ? Comment envisagez-vous de transmettre les fruits de votre travail ? Ces questions, plus que les produits financiers eux-mêmes, sont le véritable moteur d'une stratégie patrimoniale réussie. Le temps reste votre meilleur allié. Utilisez-le judicieusement.
- Exploitez le plein potentiel de votre capital
- Protégez votre patrimoine et votre avenir
- Préparez et optimisez votre succession
- Bourse, SCPI, Private Equity, dette privée...
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