Il est fréquent d’entendre affirmer qu’il est impossible de perdre en Bourse à long terme. De ce fait, on avance la plupart du temps que, sur la durée, des rendements d’environ 10 % par an brut, avant inflation et impôts, sont envisageables.
De plus, il est couramment répété que la possibilité de réaliser des gains en Bourse atteint 100 % si l’on conserve son investissement pendant au moins 20 ans. Toutefois, ce que l’on oublie souvent d’indiquer, c’est que cette probabilité de succès à 100 % repose sur des données historiques, non pas pour les investissements en Bourse en général, mais spécifiquement pour les investissements dans un ETF S&P 500.
Alors, qu’en est-il vraiment ? Voici quelques précisions.
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Quelle est la probabilité de perdre en Bourse ?
La probabilité de gagner avec ETF S&P 500
Si vous constituez votre propre portefeuille d’actions dans un PEA ou un compte-titres, la statistique énoncée dans l’introduction ne s’applique pas, à moins que votre portefeuille ne reflète le S&P 500 et ne soit continuellement ajusté.
En réalité, la véritable statistique réside dans le fait que, sur le S&P 500, il a historiquement été impossible de perdre en Bourse, quel que soit le moment de l’investissement, même lors de pics précédant des crises, à condition de conserver l’investissement pendant au moins 20 ans. Affirmer que la Bourse est sans risque à long terme demeure toutefois audacieux.
De manière similaire, certaines personnes avancent que la Bourse génère un rendement annuel de 10 % à long terme. La donnée authentique est que l’ETF S&P 500 a effectivement produit un rendement d’environ 10 % depuis 1926. En revanche, depuis plus de 2 siècles, les actions américaines ont enregistré un rendement de 6,6 %, en prenant en compte l’inflation depuis 1802.
Cependant, si vous investissez dans des actions françaises, par exemple via un PEA, leur performance historique depuis 1900 s’élève à 3,3 % par an, après déduction de l’inflation, selon les informations de DMS et de Morningstar.
La composition d’un portefeuille d’actions
Dire que la Bourse rapporte 10 % par an, peu importe sur quoi vous investissez, et même si vous faites votre propre portefeuille d’actions, est quelque peu erroné et malhonnête.
Ce qui est vrai sur des indices n’est pas transposable au stock-picking et à son portefeuille d’actions sélectionnées individuellement.
Pire que ça, par construction, la majorité des investisseurs particuliers qui vont créer leur portefeuille d’actions vont gagner moins, vont sous-performer, et certains vont perdre en Bourse même après 20 ans d’investissement.
Pourquoi la Bourse est risquée ?
Les études de Barber et Odean
Dans leur papier sur l’étude de la performance des investissements en actions des investisseurs particuliers, Barber et Odean ont montré que sur une durée de 6 ans et sur plus de 60 000 investisseurs particuliers, la sous-performance est en moyenne de 31 points de base par mois, soit 3,7 % par an.
Les conséquences financières de la sous-performance
3,7 % en moins, tous les ans, c’est évidemment une perte colossale sur le long terme. Pour 10 000 €, investis sur 25 ans, prenons 8 % de performance annuelle du marché, c’est 39 835 € en moins à cause de cette sous-performance. Ce qui représente 58 % de perte cumulée par rapport au marché.
Les performances des investisseurs particuliers selon JP Morgan
L’étude de Barber et Odean date tout de même des années 90. On pourrait se dire que ce genre de phénomène a changé. JP Morgan, la plus grande banque des États-Unis, a aussi fait le calcul de la performance de l’investisseur particulier en Bourse. Le résultat est sensiblement le même : une sous-performance de 3,5 % par an par rapport au marché avec 2,9 % de performance annuelle pour les investisseurs particuliers entre 2001 et 2020.
Quelles sont les causes de la sous-performance en Bourse ?
Les changements fréquents de portefeuille
Perdre en Bourse s’explique par différents facteurs. Dans les causes de cette sous-performance, on retrouve :
- l’impact des changements trop fréquents dans le portefeuille des particuliers et qui n’interviennent pas au bon moment ;
- la non-optimisation de la fiscalité ;
- la panique ;
- la prise de mauvaises décisions notamment lors des chutes de marché.
Si vous n’êtes pas disposé à voir votre portefeuille faire -50 % lors du prochain krach boursier, alors n’investissez pas en Bourse, ou du moins, n’investissez pas 100 % en actions, mais mélangez les différentes classes d’actifs.
D’ailleurs, si ça vous intéresse, j’ai créé une formation en Bourse gratuite afin que vous construisiez votre stratégie d’investissement solide optimisée, diversifiée et pour que vous développiez votre patrimoine et vos revenus passifs.
La panique et les mauvaises décisions en période de crise font perdre en Bourse
Si vous n’êtes pas prêt à faire face à une chute de 50 % de la valeur de votre portefeuille, il est essentiel de comprendre que, en période de krach boursier, comme celui survenu en 2008 avec la crise financière des subprimes, où le marché actions a diminué de 50 %, la plupart des investisseurs se voient perdre en Bourse de manière conséquente.
Quand on tient compte des frais, des impôts, des erreurs de timing sur le marché, et de la sous-performance, les pertes peuvent être nettement supérieures pour la majorité des investisseurs. En réalité, la situation est impitoyable : lorsqu’un marché chute de 50 %, de nombreux investisseurs enregistrent des pertes plus importantes.
Ceux qui ont constitué leurs propres portefeuilles et ont peut-être privilégié des REITs en Bourse, c’est-à-dire des foncières cotées, ont subi des pertes encore plus sévères, avec une baisse de la valeur de leurs actifs de 70 % en 2008. Il est parfois difficile de prendre conscience de l’impact de ces pourcentages, mais pour illustrer, cela signifie que pour un investissement initial de 100 000 €, les pertes latentes se sont élevées à 70 000 €.
Comment faire pour investir dans la Bourse ?
En réalité, vous ne devez pas simplement investir en Bourse. Vous avez besoin d’une véritable stratégie d’investissement. Et ceux qui font le programme LBD le savent : il faut une construction progressive, cohérente, réfléchie et diversifiée de son allocation patrimoniale.
Cela nécessite un certain suivi des meilleures opportunités en cours. Par exemple, il existe depuis plusieurs mois une vraie fenêtre de tir sur le segment des obligations en Bourse, avec des entreprises qui ont une bonne santé financière malgré la croissance faible et des rendements à maturité qui peuvent atteindre les 7 à 8 % par an. Une idée pertinente pour sécuriser une partie de son patrimoine financier est de verrouiller du rendement.
Dans tous les cas, pour éviter de perdre en Bourse :
✅Il faut continuer à comprendre, se former et s’entourer de conseils sérieux.
✅Il est nécessaire de faire des ajustements tout au long de sa vie et de mettre en place une stratégie de sécurisation progressive des gains pour limiter votre risque et protéger votre performance.
✅ Pour ceux qui veulent aller chercher plus de performances, pensez aux stratégies Momentum. Comme disait le prix Nobel de l’économie Eugene Fama, le Momentum est la principale anomalie de marché et il peut permettre de générer des gains supérieurs.
L’allocation d’actifs pour réduire la corrélation
Il est également nécessaire de disposer d’une vraie allocation d’actifs pour diminuer la corrélation entre vos différents investissements. Et grâce à ça, vous gagnez sur 2 points :
- Vous allez être beaucoup plus serein avec vos placements, car vous aurez des gains récurrents grâce à certains placements et vous verrez des gains d’un côté quand il y aura des pertes sur d’autres.
- Comme vous serez beaucoup plus paisible, vous pourrez aussi investir davantage. Et c’est ça qui va tirer vers le haut vos gains et la performance globale de votre patrimoine financier. Il vaut mieux un patrimoine bien réparti et gagner 5 % sur 100 000 € par exemple, qu’investir uniquement dans des marchés actions, mais investir moins et gagner 7 à 8 % sur 50 000 €.
Les SCPI et le PER dans sa stratégie d’investissement
Par exemple, cela nécessite d’investir en SCPI, de l’immobilier passif, une classe d’actif qui n’a pas perdu de valeur en 2008 alors que c’était une crise financière mondiale et une crise immobilière. De très bonnes SCPI vont rapporter pour certaines un peu plus de 7 % tout de même en 2023 pendant que d’autres se sont cassé la figure à -10 voire -18 %. Autre idée, les obligations que j’évoquais précédemment.
D’autre part, l’application d’une véritable stratégie d’optimisation fiscale est souvent mise de côté. Certains se lancent tête baissée dans le compte-titres ordinaire. Dans la majorité des cas, une enveloppe fiscalement avantageuse sera bien plus performante. Récemment, j’ai ajouté un simulateur PER au programme LBD pour pouvoir simuler le gain d’impôt et la pertinence du PER versus un PEA, un compte-titres ou une assurance-vie. Certains profils peuvent gagner 5 000 €, 10 000 € voire plusieurs dizaines de milliers d’euros de plus que sur d’autres enveloppes fiscales grâce au Plan Epargne Retraite (PER).
En bref, si vous avez envie d’approfondir vos connaissances et de limiter votre risque de perdre en Bourse, je mets à votre disposition ma formation gratuite. Celle-ci vise à vous apprendre les bases de l’investissement, de la diversification et de la création d’une véritable stratégie patrimoniale.
Que vous soyez un débutant sans expérience en matière d’investissement ou un investisseur chevronné, j’ai conçu ce programme pour vous. À l’intérieur, je vous guiderai en investissant directement 1 000 € sous vos yeux et je vous présenterai 5 de mes propres investissements, couvrant différentes classes d’actifs, y compris la Bourse, les SCPI et les obligations. Pour en profiter, il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous.