Lorsqu’on souhaite diversifier et optimiser ses placements financiers, l’assurance-vie ou PEA (Plan d’Épargne en Actions) représentent 2 options incontournables. Ces enveloppes d’investissement proposent chacune des avantages et des limites, que vous devez bien comprendre pour faire le meilleur choix en fonction de vos objectifs et de votre profil d’épargnant. Voici un tour d’horizon détaillé pour vous guider dans ce choix.
Assurance-vie ou PEA : les points de comparaison
Avant d’entrer dans le détail du match assurance-vie ou PEA, il convient de se pencher sur les principales caractéristiques de chaque support :
- Le PEA, réservé aux titres européens, bénéficie d’une fiscalité avantageuse après 5 ans de détention, mais impose un plafond de versement de 150 000 €.
- L’assurance-vie, quant à elle, se distingue par sa grande souplesse, un accès à une large variété de supports, ainsi qu’une fiscalité avantageuse en cas de rachat après 8 ans.
Les placements possibles sur PEA vs Assurance-vie
Les placements sur PEA
Le PEA a initialement été conçu pour investir dans les actions de sociétés de l’Union européenne, ce qui pourrait sembler restrictif. Cependant, grâce à une large gamme d’ETF, il est possible d’accéder indirectement aux marchés internationaux.
Par exemple, les ETF comme le S&P 500 permettent de se positionner sur les grandes entreprises américaines, tandis que le MSCI World ouvre l’accès à des actions du monde entier, et le MSCI Emerging Markets à des sociétés des pays en développement.
Cela signifie que même avec un PEA, il est envisageable de diversifier son portefeuille à l’international, tant qu’on opte pour des ETF. En revanche, le stock picking — c’est-à-dire le choix d’actions individuelles hors Europe — reste impossible dans cette enveloppe.
Les placements sur assurance-vie
Du côté de l’assurance-vie, la diversité des placements est l’un de ses grands atouts. Elle offre une palette d’investissements bien plus étendue, allant des fonds en euros, avec leur capital garanti, aux unités de compte qui permettent d’accéder à une grande variété d’actifs : actions, obligations, SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), ETF, et même fonds structurés.
Cette flexibilité attire autant les épargnants souhaitant sécuriser leur capital que ceux cherchant à dynamiser leur portefeuille. L’assurance-vie est donc un véhicule d’investissement polyvalent, permettant d’adapter son profil de risque en fonction des besoins et des horizons de placement.
Le bilan du match sur les placements
Ainsi, si votre objectif principal est d’investir en ETF, le PEA peut s’avérer être une solution plus avantageuse. En effet, il existe une gamme plus large d’ETF sur PEA. L’assurance-vie, bien que permettant également l’investissement en ETF, offre souvent une sélection plus restreinte et peut parfois inclure des frais supplémentaires pour ce type de support.
Cependant, elle reste idéale pour ceux qui souhaitent diversifier leurs placements autrement, notamment via les fonds en euros, garantissant le capital, ou la pierre-papier, grâce aux SCPI. Pour les investisseurs recherchant une solution à la fois diversifiée et plus sécurisée, l’assurance-vie constitue un excellent choix.
Les limites sur PEA vs Assurance-vie
Le PEA comporte plusieurs restrictions à prendre en compte. Outre le plafond de versement de 150 000 €, il est exclusivement réservé aux titres européens. Ces limitations peuvent être contraignantes pour ceux qui souhaitent diversifier leur portefeuille avec des titres d’autres zones géographiques. Toutefois, comme je l’évoquais dans le paragraphe précédent, vous pouvez vous positionner sur le marché hors Union européenne grâce aux ETF.
L’assurance-vie, en revanche, ne présente ni plafond de versement ni restriction géographique pour les titres en unités de compte. Néanmoins, elle ne permet pas de bénéficier des exonérations d’impôt après 5 ans comme le PEA ; il faudra attendre 8 ans pour profiter de conditions fiscales avantageuses. Selon le contrat, l’offre en ETF est également plus limitée.
La fiscalité sur Assurance-vie vs PEA
En matière de fiscalité, les 2 placements offrent des avantages, mais diffèrent dans leur fonctionnement.
Pour le PEA, l’exonération d’impôt sur le revenu de 12,8 % est totale au bout de 5 ans (hors prélèvements sociaux à 17,2 %). Avant cette échéance, les gains sont soumis à la Flat Tax de 30 %. Ce régime fiscal est souvent perçu comme un atout majeur pour ceux qui souhaitent investir sur le long terme.
L’assurance-vie offre également une fiscalité dégressive dans le temps, mais le seuil d’optimisation se situe après 8 ans de détention. Les rachats sont alors fiscalisés à 7,5 % (au-delà d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple). En revanche, pour des rachats avant 8 ans, le taux d’imposition applicable est de 12,8 %, en plus des prélèvements sociaux.
La transmission du PEA et de l’assurance-vie
Lorsqu’il s’agit de transmettre un capital, l’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité très favorable. Les capitaux transmis sont exonérés jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire pour les versements effectués avant les 70 ans du souscripteur (pour le moment), avec une taxation réduite au-delà de ce seuil.
Le PEA, lui, est moins souple en matière de transmission. En cas de décès, il est clôturé, et les titres détenus sont transmis aux héritiers avec une imposition sur les plus-values, ce qui peut diminuer l’avantage fiscal pour les bénéficiaires.
PEA et Assurance-vie : le bilan du match
Pour vous aider à évaluer ces 2 options, voici un tableau récapitulatif des caractéristiques essentielles :
PEA | Assurance-vie | |
Placements possibles | Actions européennes, certains ETF | Tous types de titres (actions, obligations, ETF, fonds euros, SCPI, etc.) |
Limites de versement | 150 000 € | Pas de limite |
Durée minimale | 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux | 8 ans pour bénéficier des avantages fiscaux |
Fiscalité | 17,2 % de prélèvements sociaux (exonération des 12,8 % d'impôts sur le revenu à partir de la 5e année) | 24,7 % (7,5 % d'impôts + 17,2 % de prélèvements sociaux) après 8 ans sinon 30 % avant 8 ans |
Transmission | Clôture en cas de décès, imposition des plus-values | Abattement jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire |
En bref, le PEA est particulièrement avantageux pour ceux qui souhaitent investir en actions européennes avec un horizon de placement d’au moins 5 ans. L’assurance-vie, quant à elle, est un outil de placement plus polyvalent et un véhicule intéressant pour la transmission de patrimoine. Votre choix dépendra donc de vos priorités : l’optimisation fiscale à moyen terme avec le PEA, ou la flexibilité et la diversité d’investissement offertes par l’assurance-vie. Si vous souhaitez aller plus loin dans vos connaissances, n’hésitez pas à suivre ma formation offerte.
Une réponse
L’assurance vie est très intéressantes en Transmission car l’abattements est important ( 152 500 € ) et valable quelque soit le lien familial du bénéficiaire désigné – Par contre il est réservé aux banques + assurance et donc souvent très chargés en frais ….donc il est important de rechercher les meilleures offres .