À force de parcourir les articles de blog, vous avez compris tout l’intérêt d’investir en ETF (Exchange Traded Fund). Vous avez une idée plus ou moins précise des trackers que vous souhaitez mettre dans votre portefeuille, mais certaines spécificités vous empêchent encore de passer à l’action. En effet, vous avez entendu parler de différents modes de réplication d’un ETF, d’ETF physique, d’ETF synthétique, d'ETF à réplication optimisée, mais cela reste abstrait pour vous.
Pas de panique ! Dans cet article je vous explique en toute simplicité quels sont les différents types d’ETF en fonction de leur mode de réplication. Ainsi, vous pourrez sélectionner vos trackers de manière éclairée.
Les méthodes de réplication d’un ETF
Par définition, un ETF reproduit la performance d’un indice sous-jacent. Pour ce faire, il existe 3 méthodes de réplication :
- La réplication physique (directe) pour laquelle l’ETF physique investit dans les titres de l’indice, pondérés de la même manière que l’indice.
- La réplication physique échantillonnée ou optimisée pour laquelle l’ETF investit dans un échantillon des titres de l’indice sélectionné mathématiquement pour s'assurer d’être toujours très proche de la performance de l’indice.
- La réplication synthétique (indirecte) avec laquelle l’ETF investit dans d’autres actifs très liquides et effectue des échanges de performances avec une autre société (contrat d’un swap financier).
Voyons à présent plus en détail ce qu’est un ETF physique et un ETF synthétique.
ETF physique définition
L’ETF à réplication physique directe
Le mode de réplication physique directe est le plus simple à comprendre dans la mesure où l’ETF physique détient la même répartition d’entreprises que celles qui composent l’indice sous-jacent.
Par exemple, un ETF CAC 40 comporte les 40 sociétés de l’indice du même nom. Dans le cas où une entreprise quitte le CAC 40 ou qu’une nouvelle intègre l’indice, alors l’ETF est rééquilibré en fonction de ce nouveau paramètre.
Ainsi, l’ETF physique contient des proportions similaires de chacune des valeurs de l’indice de référence.
L’ETF à réplication physique échantillonnée
Dans le cas de la réplication physique échantillonnée ou optimisée, l’ETF achète toujours les titres physiquement, mais il est contraint de faire une sélection.
Ce mode d’approximation permet de ne conserver que les titres les plus influents sur la performance de l’indice. Ainsi, cet échantillonnage exclut les valeurs illiquides ou peu représentatives de l’indice sous-jacent.
Ce mode de réplication de l’ETF est particulièrement utile pour les indices très larges comme pour les ETF répliquant le ACWI IMI qui comporte autour de 9 100 actions tout de même.
ETF synthétique définition
Contrairement à l’ETF physique, l’ETF synthétique ou swap ETF n’achète pas les titres lui-même. Son fonctionnement est basé sur des contrats de swap financier établis avec un intermédiaire, par exemple avec la société mère de l’émetteur de l’ETF.
Dans le cadre du contrat de swap, il est stipulé que la contrepartie du swap reverse à l'ETF le rendement total de l'indice, englobant tous les éventuels paiements de dividendes. En retour, la contrepartie du swap perçoit une commission de swap et le rendement généré par les titres du portefeuille de garantie.
Concrètement, l’ETF synthétique investit dans un panier d’actions servant de garantie à la contrepartie du swap. Ces titres peuvent ne pas correspondre exactement avec ceux de l’indice répliqué. Ainsi, un ETF synthétique S&P 500 peut comporter des titres européens dans le portefeuille de garantie.
Vous remarquerez que c’est grâce à ce mode de réplication qu’il vous est possible de choisir un ETF S&P 500 synthétique dans votre PEA, qui exclut normalement les actions non européennes. Même si l'ETF réplique le S&P 500, puisqu'il possède des actions européennes, il peut être éligible au PEA.
À présent que vous comprenez mieux quels sont les 3 modes de réplication des ETF, vous vous demandez probablement quels sont les risques de l’ETF synthétique. Vous voulez certainement savoir s’il vaut mieux investir sur un ETF physique ou synthétique. Je vous propose donc de les comparer.
ETF synthétique vs physique : avantages et inconvénients
Chacune de ses méthodes de réplication représente ses avantages et ses inconvénients. Votre choix doit aussi être effectué en fonction de vos objectifs, de l’enveloppe fiscale que vous avez choisie et de votre profil de risque.
Par exemple, le risque de contrepartie de l'ETF synthétique est souvent très faible. Les swaps sont effectués quotidiennement, de sorte que si une contrepartie n'honore pas son swap, l'investisseur ne puisse perdre que la performance d'une seule journée.
En pratique, certains ETF affichent même un risque de swap à 0 %, indiquant que le risque de contrepartie est nul et que le swap est parfaitement assuré. Il arrive dans certains cas que le risque de swap soit négatif : c'est alors la contrepartie qui supporte le risque, plus l'investisseur.
Afin de vous aider à y voir plus clair, vous pouvez retrouver les avantages et les inconvénients des ETF physiques et synthétiques dans le tableau ci-dessous.
Avantages | Inconvénients | |
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ETF Synthétique |
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En bref, le choix entre réplication synthétique et réplication physique pour un ETF dépend plutôt des autres paramètres à considérer (enveloppe fiscale, indice répliqué, émetteur de l'ETF, etc.) plutôt que du mode de réplication.
L'ETF synthétique présente l’avantage d’optimiser votre fiscalité en investissant dans des actions américaines, des pays émergents, etc. à travers votre PEA. Il présente aussi un coût faible et une bonne réplication. C’est pour ces raisons que j'utilise personnellement les ETF synthétiques dans mon PEA.
Maintenant que tout cela est plus clair pour vous, il ne vous reste plus qu’à faire vos propres choix. Et si vous souhaitez développer davantage vos connaissances sur le sujet, apprendre à vous créer un portefeuille d'ETF optimisé, pensez à suivre ma formation offerte en cliquant sur l’onglet ci-dessous.
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Il existe 3 modes de réplications d’un ETF : la réplication physique, la réplication physique échantillonnée et la réplication synthétique.
Un ETF synthétique est un fonds négocié en Bourse répliquant son indice de référence par des accords de swap avec des contreparties financières.
Contrairement aux ETF physiques, qui détiennent directement les actifs sous-jacents de l'indice, les ETF synthétiques s'appuient sur des contrats de swap leur permettant d'accéder à des marchés ou des actifs difficiles à répliquer.
Chaque mode de réplication d’un ETF présente ses avantages et ses inconvénients. La réplication physique est plus facile à comprendre dans la mesure où l’ETF réplique fidèlement l’indice de référence. La réplication synthétique est un peu plus risquée, mais elle permet d’optimiser sa fiscalité en investissant sur le marché mondial par le biais d’un PEA.
Le principal risque de l’ETF synthétique est le risque de faillite du détenteur du contrat de swap. Dans tous les cas, la norme UCITS ne permettant pas au swap de dépasser 10 % de la part de l’ETF. Les swaps sont effectués et réinitialisés quotidiennement. Ce risque reste donc limité.