Spread Trade Republic : ce que vous devez savoir sur les coûts de transaction

Le sujet du spread Trade Republic revient souvent quand on parle de frais « cachés » sur les plateformes de courtage. Peut-on vraiment dire qu’il est trop élevé ? Est-ce que Trade Republic, avec son modèle sans frais de courtage, compense autrement, en prélevant des marges via le spread ?

Je me suis penché sur la question en profondeur, pas juste à travers quelques captures d’écran ou des ressentis personnels. J’ai pris le temps d’analyser lors d’une longue interview de Matthias Baccino, représentant de Trade Republic, et d’en tirer l’essentiel pour vous donner une vision claire, honnête et nuancée de ce sujet parfois technique. 🎯

📌 Spread Trade Republic : comprendre ce qu’est le spread

Le spread, c’est simplement la différence entre le prix auquel vous achetez un actif, et celui auquel vous pouvez le revendre immédiatement.

Prenons un exemple simple : une action est cotée 100 €, mais vous l’achetez à 101 €. Si vous revendez aussitôt, vous êtes en moins-value de 1 €. Cet écart, c’est le spread, et il représente un coût implicite de transaction.

Ce coût est d’autant plus délicat qu’il est souvent invisible. Contrairement aux frais de courtage affichés noir sur blanc, le spread ne saute pas aux yeux. Il agit en coulisses 🕵️‍♂️.

🤔 Spread et frais cachés : un reproche fréquent à Trade Republic

C’est un point de friction qu’on lit souvent dans les forums ou sur les réseaux sociaux :

« Trade Republic se dit sans frais, mais les spreads sont énormes ».

Eh oui, certains utilisateurs accusent la plateforme d’appliquer des spreads plus larges que la concurrence, en particulier sur :

• les ETF populaires ;
• les actions en direct ;
• et les cryptomonnaies.

Cette critique revient à dire que les frais seraient déguisés sous forme de spreads plus élevés 📉.

🎤 Ce que répond Matthias Baccino (Trade Republic)

Lorsqu’on lui pose la question frontalement, Matthias Baccino, qui s’expose personnellement en tant que représentant de Trade Republic, ne se défile pas.
Il le dit clairement, et je cite :

« Si Trade Republic avait des spreads anormaux ou des frais cachés, est-ce que je prendrais le risque de m’exposer autant publiquement ? »

Et il ajoute que la plateforme dispose d’outils de surveillance en temps réel, qu’elle a fait analyser ses spreads par des économistes indépendants, et que les résultats étaient favorables. ✅

🔍 Pourquoi est-ce si difficile de comparer les spreads en Europe ?

C’est là que ça devient plus technique, mais aussi plus intéressant.

Aux États-Unis, un outil existe depuis des décennies : le NBBO (National Best Bid and Offer). Il permet de comparer les meilleures offres d’achat et de vente sur l’ensemble des marchés américains.

Mais en Europe, rien de tel. Il y a plus de 400 Bourses, et aucun système centralisé ne permet de comparer les prix d’exécution en temps réel 😐.

🛠️ Le projet EBBO : une révolution à venir

Pour pallier ce manque de transparence, Trade Republic s’est mobilisé. Et c’est là que l’engagement de Matthias Baccino prend tout son sens :

« Nous avons passé 3 ans à militer pour la création d’un outil équivalent au NBBO en Europe. »

Ce projet, baptisé « Consolidated Tape », devrait déboucher sur la création de l’EBBO — European Best Bid and Offer. Ce registre permettra, à terme, de comparer les spreads en temps réel sur tous les marchés européens 🔍.

Un tournant historique pour la transparence.

📊 Trade Republic est-il compétitif ? Étude de cas et données concrètes

J’ai également regardé les chiffres, et voici ce qui ressort de tests menés pendant l’interview :

• ETF Amundi World sur PEA :
  • Trade Republic : 583,12 €
  • BoursoBank : 584,40 €

👉 Écart faible, sans impact significatif

• Bitcoin :
  • SwissBorg : 90 509 €
  • Trade Republic : 90 926 €

👉 Environ 0,4 % de spread, dans la normale, vu la volatilité

Ces écarts peuvent s’expliquer par le moment exact de l’achat, la volatilité du marché, ou encore les heures d’ouverture ⏱️.

₿ Spreads sur la crypto : un terrain mouvant

Concernant les cryptomonnaies, sachez que les variations de prix sont si rapides que le spread peut facilement se fondre dans la volatilité du marché. À un instant T, il est souvent difficile de savoir si l’écart observé provient réellement du spread ou simplement d’un mouvement du cours

Même entre deux clics sur une application, le Bitcoin peut avoir varié de plusieurs dizaines d’euros.
Difficile, donc, de tirer des conclusions hâtives sur la base d’une simple capture d’écran 📸.

🧭 Comment limiter l’impact du spread sur vos investissements ?

Voici quelques conseils concrets que je peux vous donner :

• Privilégiez les actifs très liquides, avec des carnets d’ordres bien fournis.
• Évitez de passer des ordres en dehors des heures de marché (ex : 23 h).
• Utilisez des plans d’investissement automatique, qui lissent les fluctuations.
• Ne comparez pas des plateformes à des moments différents, vous fausseriez les résultats.

En résumé : le spread est inévitable, mais gérable si on agit avec méthode ⚙️.

🧾 Faut-il s’inquiéter du spread chez Trade Republic ?

De mon point de vue, non.

La plateforme :

• s’expose publiquement et assume ses choix ;
• a été auditée par des experts indépendants ;
• et surtout, milite pour plus de transparence dans toute l’industrie.

« On ne peut pas être l’un des plus gros courtiers d’Europe, obtenir une licence bancaire de la BCE, et grandir aussi vite si notre modèle reposait sur des frais déguisés. »

Matthias Baccino

Ce que je retiens, c’est que le spread existe partout, mais Trade Republic n’essaie pas de le cacher. Et ça, c’est déjà un signe de sérieux 🙌.

🎯 En bref, le débat sur le spread Trade Republic est légitime. Mais à l’heure actuelle :

• Il n’y a pas d’outil fiable pour comparer objectivement les spreads en Europe.
• Et rien ne prouve que Trade Republic prélève plus que les autres, bien au contraire.

En tant qu’investisseur, je pense qu’il vaut mieux regarder l’ensemble :

• Spreads raisonnables ✅
• Frais de courtage quasi-nuls ✅
• Volonté affichée de transparence ✅

Le spread ne doit pas être un épouvantail, mais un paramètre à intégrer dans une vision plus globale des coûts.