💡 Même si vous réalisez une belle performance à la sortie, n’oubliez pas que les plus-values dégagées seront soumises à la flat tax de 30 %. Cela vient mécaniquement réduire votre rendement net. C’est une donnée importante à prendre en compte dès le départ, surtout pour bien comparer ce type de placement à d’autres véhicules fiscalement optimisés (comme certains contrats d’assurance vie, holdings, etc.).
Conseil de Matthieu – Attention aux prélèvements sociaux
Vous vous intéressez aux FPCI (Fonds Professionnels de Capital Investissement) pour diversifier votre patrimoine ou dynamiser votre épargne ? Très bien. Mais avant de vous lancer, prenez un temps d’arrêt. Car investir dans un FPCI, c’est aussi accepter une part de risque bien plus élevée que sur des placements classiques.
Je vous propose ici un tour d’horizon clair et sans langue de bois des principaux risques FPCI, pour que vous sachiez exactement dans quoi vous mettez les pieds et vos fonds.
1. La perte en capital : le plus gros des risques FPCI
Commençons par le plus important : le capital investi dans un FPCI peut être perdu. Totalement.
Pourquoi ? Parce que ces fonds misent sur des entreprises non cotées, parfois jeunes, parfois fragiles, toujours incertaines. Si une ou plusieurs de ces sociétés échouent, c’est votre argent qui disparaît.
C’est un placement de long terme, ambitieux, mais clairement pas « tranquille ». Si vous recherchez de la stabilité ou une épargne de précaution, fuyez.
➡️ Ne placez dans un FPCI que ce que vous êtes prêt à immobiliser… et potentiellement à perdre, sans mettre en péril votre équilibre patrimonial.
2. L’illiquidité : vous ne pourrez pas récupérer votre argent quand vous le voudrez
C’est l’un des risques les plus souvent sous-estimés. Quand vous investissez dans un FPCI, votre argent est bloqué pour plusieurs années — en général entre 6 et 10 ans. Impossible de vendre vos parts sur un marché secondaire, car ce marché… n’existe pas.
Autrement dit : vous n’avez aucune porte de sortie avant l’échéance. Et même à la fin, la sortie dépend du calendrier de la société de gestion, pas du vôtre.
➡️ Posez-vous la question suivante : est-ce que je peux me passer de cette somme pendant une décennie, même si un imprévu survient ?
3. Une valorisation floue, parfois déconnectée de la réalité
Les entreprises non cotées n’ont pas de prix public. Leur évaluation repose donc sur des hypothèses, des modèles internes, parfois même des projections optimistes.
Et c’est là que réside un autre vrai risque : ce que vous voyez dans les reportings trimestriels n’est pas forcément ce que vous récupérerez au moment de la cession.
Entre une valorisation théorique sur le papier et un prix de vente effectif sur le marché, les écarts peuvent être importants.
➡️ Ne vous laissez pas bercer par de belles courbes de valorisation : attendez le moment de la sortie pour juger la performance réelle.
4. La gestion du fonds : tout repose sur une équipe que vous ne choisissez pas
Dans un FPCI, vous ne choisissez pas les entreprises dans lesquelles vous investissez. C’est la société de gestion qui pilote, qui sélectionne, qui arbitre.
Et ça peut être très bien… ou pas du tout. Une équipe expérimentée peut transformer un portefeuille en réussite. Mais une équipe peu rigoureuse, mal alignée avec vos intérêts, ou tout simplement malchanceuse, peut anéantir la performance.
Et n’oubliez pas : cette gestion a un coût. Les frais, parfois significatifs, sont prélevés chaque année, qu’il y ait performance ou non. Autrement dit, une mauvaise gestion ne se contente pas d’affaiblir vos rendements : elle les grignote activement.
Ne vous focalisez pas uniquement sur la promesse de rendement. Prenez le temps de creuser qui est derrière le fonds : leur track record, leur stratégie, leur philosophie d’investissement.
Conseil de Matthieu
En bref, le FPCI n’est pas un placement grand public. C’est un outil patrimonial de niche, réservé aux investisseurs capables d’absorber une perte, d’immobiliser des fonds sur 8 à 10 ans, et de faire confiance à une équipe sur toute la durée.
Si vous remplissez ces conditions, alors oui, le FPCI peut trouver sa place dans une stratégie diversifiée. Sinon, il vaut mieux s’abstenir ou attendre. Vous souhaitez un accompagnement personnalisé ? Le cabinet S’investir Conseil est là pour vous guider. 👇
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