Comment protéger son argent en cas de guerre ou période de crise ?

Auteur : Matthieu Louvet
Table des matières

Entre les discours anxiogènes et les menaces économiques bien réelles, il peut être difficile de garder son sang-froid lorsqu’il s’agit de protéger son patrimoine financier. Dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu, la question de la protection de son épargne en cas de guerre n’appartient plus au domaine de la science-fiction. Les récents événements internationaux, la montée des tensions et les déclarations alarmistes de nos dirigeants vous poussent probablement, et c’est légitime, à vous interroger sur la sécurité de votre patrimoine.

Comment protéger son argent en période de crise ? L’État peut-il réellement ponctionner votre épargne pour financer l’effort de guerre ? Quels sont les placements refuges en période de conflit ? Ces interrogations méritent des réponses claires, factuelles et pragmatiques. Dans cet article, je vous propose un tour d’horizon complet de plusieurs stratégies à adopter pour savoir comment protéger son argent en cas de guerre, sans céder à la panique ni aux décisions impulsives qui pourraient se révéler contre-productives.

Les menaces qui pèsent sur votre épargne en temps de guerre

Lorsqu’une guerre éclate ou qu’un conflit majeur menace, l’économie subit des bouleversements profonds qui impactent directement notre patrimoine. L’histoire nous l’a démontré à maintes reprises : les périodes de guerre s’accompagnent systématiquement de turbulences financières majeures. Barro [2006] et Barro et Ursúa [2008] ont conclu que les guerres mondiales font partie des « plus gros désastres macroéconomiques ».

Comment protéger son argent en cas de guerre pour se protéger de la chute de PIB ?
Effets sur le PIB d’une guerre, à retrouver dans l’article « Les conséquences économiques et budgétaires de la guerre »

1️⃣ L’inflation devient souvent incontrôlable. Pour financer l’effort de guerre, les États injectent massivement de la monnaie dans l’économie, provoquant une dépréciation rapide de la devise nationale. Votre pouvoir d’achat s’érode alors à vue d’œil, même si le montant nominal sur votre compte bancaire reste inchangé. Les livrets d’épargne classiques, avec leurs taux d’intérêt souvent inférieurs à l’inflation, deviennent de véritables pièges à perte de valeur.

2️⃣ Deuxièmement, la volatilité des marchés financiers atteint des sommets. Les actions peuvent subir des chutes brutales de 20 à 50 % en quelques semaines. Les obligations d’État elles-mêmes ne sont pas épargnées : le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a atteint 4,5 % à la rentrée 2025, un niveau que nous n’avions plus observé depuis 2011, en pleine crise grecque et crise des dettes souveraines en Zone euro.

3️⃣ Troisièmement, le risque de gel des comptes bancaires devient réel. En cas de panique bancaire généralisée, les États peuvent imposer des restrictions sur les retraits, comme ce fut le cas au Liban à partir de 2019 (restrictions sur les retraits et les transferts d’argent vers l’étranger d’abord puis les montants de retrait sur les comptes en livres libanaises en 2020) ou en Grèce en 2015 (60 € de retrait par carte et envois vers l’étranger soumis à l’examen d’une « Commission de validation des transactions bancaires »). Imaginez-vous dans l’impossibilité d’accéder à votre propre argent pendant des semaines, voire des mois.

J’ai la conviction que les épargnants qui traversent le mieux les crises sont ceux qui anticipent. Attendre que la tempête soit là pour agir, c’est déjà trop tard. La préparation doit se faire en période calme, lorsque vous pouvez encore réfléchir sereinement à votre stratégie.

Conseil de Matthieu

Le gouvernement peut-il saisir votre épargne ?

Cette question revient souvent : Est-ce que le gouvernement peut prendre notre argent en cas de guerre ? La réponse courte est : oui, techniquement, l’État dispose de leviers juridiques pour mobiliser l’épargne des citoyens en cas de crise majeure.

L’histoire récente nous offre plusieurs exemples concrets. Au XXe siècle, la France a eu recours aux emprunts forcés, notamment après les 2 guerres mondiales. L’essayiste et ancien conseiller politique Alain Minc a d’ailleurs émis cette idée en 2025, la voyant comme « la meilleure solution pour financer l’effort de défense sans augmenter immédiatement les impôts ».

Plus récemment, en 2013, Chypre a prélevé jusqu’à 47,5 % sur les dépôts bancaires dépassant 100 000 € pour sauver son système bancaire.

Aujourd’hui, plusieurs mécanismes sont envisagés ou discutés :

  • la création de taxes exceptionnelles, comme ce fut le cas avec la CRDS en 1996, initialement présentée comme temporaire mais toujours en vigueur près de 30 ans plus tard ;
  • l’orientation forcée de l’épargne vers des obligations de défense ou des emprunts nationaux ;
  • la réallocation du Livret A, dont les fonds sont normalement destinés au logement social ;
  • les prélèvements exceptionnels sur les comptes bancaires ou l’assurance-vie.

Le contexte actuel est particulièrement préoccupant. Les dépenses militaires françaises atteignent un point haut. C’est un budget historique de 413 milliards d’euros qui est prévu pour les armées pour la période 2024-2030. Face à une dette publique déjà colossale, nos dirigeants regardent avec intérêt les milliards d’euros d’épargne financière des Français 💶.

Cependant, une ponction brutale reste peu probable dans un pays démocratique comme la France. L’État privilégiera plus vraisemblablement des mesures « d’incitation » ou d’orientation de l’épargne, présentées comme volontaires dans un premier temps avant de devenir progressivement contraignantes.

Le filet de sécurité de la garantie bancaire des dépôts

Face à ces menaces, sachez qu’il existe un mécanisme de protection dont vous bénéficiez déjà : la garantie bancaire des dépôts. Créé par la loi du 25 juin 1999, le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) protège vos avoirs en cas de défaillance de votre établissement bancaire, qui pourrait arriver en cas de crise majeure, de guerre ou d’effondrement ✅.

Les principes fondamentaux de cette garantie sont les suivants :

  • 100 000 € de plafond de protection pour vos dépôts bancaires (comptes courants, comptes à terme, livrets bancaires, PEL, CEL, compte espèces du PEA) par client et par établissement ;
  • vos Livret A, LDDS et LEP bénéficient d’une protection spécifique de l’État, également plafonnée à 100 000 € par client et par établissement ;
  • vos actions, obligations et parts d’OPCVM détenus auprès d’une banque ou d’une entreprise d’investissement sont couverts jusqu’à 70 000 € ;
  • le FGDR dispose de 7 jours ouvrables maximum pour vous indemniser après constatation de la défaillance de la banque.

👉 Cette garantie représente une véritable assurance, mais elle comporte des limites importantes qu’il faut comprendre. Le FGDR dispose fin 2024 de 7,7 milliards d’euros de fonds propres face à environ 1 650 milliards d’euros de dépôts bancaires en France. En cas de crise systémique touchant plusieurs grandes banques simultanément, cette protection devient largement théorique. C’est précisément dans ce type de scénario que l’État devrait intervenir, mais à quel prix pour les contribuables ?

J’applique personnellement une règle simple : ne jamais conserver tous ses œufs dans le même panier. Et, là, le nombre d’œufs est simple à deviner. Pas plus de 100 000 € dans un seul établissement bancaire ✅. Si votre épargne dépasse ce montant, répartissez-la entre plusieurs banques juridiquement distinctes. Attention aux pièges : Hello bank! et BNP Paribas, par exemple, ne constituent qu’un seul établissement aux yeux du FGDR. Diversifiez vraiment, entre groupes bancaires.

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Protéger son argent : les stratégies défensives indispensables

Maintenant que nous avons vu les menaces, et le (petit) filet de sécurité, qui n’est pas un rempart absolu face à une saisie de l’argent qui peut arriver, je vous propose de passer à l’action. Avec, dans un premier temps, des solutions pour protéger son argent. Je viendrais dans un second temps à une approche plus proactive, à savoir comment selon moi investir en cas de guerre ou de crise.

Diversifier géographiquement et ouvrant un compte à l’étranger

La diversification géographique de votre épargne constitue une protection efficace contre les décisions unilatérales d’un État ou une crise bancaire localisée. Contrairement aux idées reçues, ouvrir un compte bancaire à l’étranger n’a rien d’illégal ni de non-patriotique, à condition de respecter scrupuleusement vos obligations déclaratives.

En cas de crise majeure en France, un compte à l’étranger vous offre une soupape de sécurité. Si le gouvernement français décidait de geler les comptes, d’imposer des restrictions de retrait ou de ponctionner l’épargne, vos avoirs placés dans une juridiction stable resteraient accessibles. Ce n’est pas de la défiance envers notre pays, mais simplement de la prudence patrimoniale.

  • La Suisse reste la référence en matière de stabilité bancaire, mais les exigences se sont durcies. De nombreuses banques suisses imposent désormais des dépôts minimums de 500 000 € à 1 million d’euros pour les non-résidents
  • Le Luxembourg offre un cadre juridique solide avec des exigences de dépôt généralement comprises entre 300 000 € et 500 000 €.
  • L’Allemagne et les Pays-Bas proposent des banques en ligne accessibles aux résidents français avec des montants d’entrée plus raisonnables.
  • Singapour pour ceux qui recherchent une diversification hors zone euro.

👉 Toute ouverture de compte à l’étranger doit être déclarée à l’administration fiscale française via le formulaire 3916, accessible sur impots.gouv.fr. Cette déclaration est obligatoire, sous peine d’amende de 1 500 € par compte non déclaré, portée à 10 000 € si le compte est situé dans un État non coopératif. Je le répète, il ne s’agit pas de fraude fiscale mais de diversification patrimoniale légale. Tout comme il ne faut pas confondre optimisation fiscale et fraude pure et dure.

Se constituer une épargne de précaution en liquidités

Disposer de liquidités immédiatement disponibles doit je le crois constituer un élément de toute stratégie de protection patrimoniale en temps de crise. L’accès aux distributeurs automatiques 🏧 et aux services bancaires peut devenir rapidement problématique. Vous avez d’ailleurs peut-être entendu cette recommandation de certains dirigeants de disposer d’argent en cash.

Le montant recommandé ? Difficile à dire. Certains vous recommanderont 3 à 6 mois de dépenses courantes. C’est beaucoup, probablement trop.

Les espèces à domicile présentent des risques évidents (vol, incendie, dégradation). Un coffre-fort domestique fixé solidement représente un investissement, pour un coût généralement compris entre 200 € et 1 000 € selon la taille et le niveau de sécurité. Évitez les cachettes trop évidentes et ne confiez l'emplacement qu’à une ou 2 personnes de confiance.

N’annoncez jamais publiquement que vous conservez des liquidités importantes à domicile. Cette information doit rester strictement confidentielle. Par ailleurs, photographiez vos billets (avec leurs numéros de série visibles) et conservez ces photos en lieu sûr : en cas de vol, cela facilitera grandement les démarches auprès de votre assurance et des autorités.

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Les livrets réglementés pour la sécurité oui, mais vigilance

Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP) représentent la base de cette épargne de précaution en cas de crise. Leur capital est garanti comme nous l’avons déjà vu, ils sont exempts de fiscalité et leur liquidité est totale. Cependant, en période de guerre ou de crise majeure, leur rôle doit être reconsidéré avec lucidité.

Le Livret A offre actuellement un taux de 1,7 %, et le LEP (accessible sous conditions de ressources) 2,7 %. Ces taux, bien que modestes, garantissent au moins une certaine préservation du capital à court terme ✅.

Le risque principal réside dans la réaffectation potentielle des fonds collectés sur le Livret A. Actuellement, ces sommes (environ 430 milliards d’euros) sont destinées au financement du logement social via la Caisse des Dépôts. En cas de guerre, l’État pourrait être tenté de réorienter ces fonds vers la défense nationale, créant ainsi un précédent inquiétant pour les épargnants.

Par ailleurs, avec une inflation qui pourrait s'emballer en cas de conflit, le taux de ces produits deviendrait rapidement insuffisant pour protéger votre pouvoir d’achat. C’est pourquoi je recommande de ne pas concentrer l’essentiel de votre patrimoine sur ces supports, même s’ils doivent impérativement faire partie de votre arsenal de protection. Pour en savoir plus sur les stratégies plus poussées de sécurisation de son épargne en période de crise économique, consultez mon guide complet.

Les placements pour investir en temps de guerre

Si une guerre éclate demain dans laquelle la France est impliquée, sur notre territoire ou non, faut-il tout geler et ne plus investir ? L’incertitude, la peur du lendemain, sont des éléments qui nous crispent naturellement et peuvent nous amener à nous figer. Pourtant, continuer d’investir peut vous aider à mieux anticiper l’après.

L’or physique, valeur refuge millénaire

L’or incarne la valeur refuge par excellence 🪙. En période de guerre, cette caractéristique prend tout son sens. Contrairement aux actifs financiers qui reposent sur la confiance dans une institution ou un État, l’or possède une valeur intrinsèque universellement reconnue.

Évolution cours or
Forte augmentation du cours de l’or sur l’année 2025

L’or présente plusieurs avantages. Premièrement, il est indépendant du système bancaire : aucun établissement financier ne peut bloquer votre or physique stocké chez vous ou dans un coffre privé. Deuxièmement, il conserve son pouvoir d’achat à long terme : historiquement, une once d’or permet d’acheter la même quantité de biens de base depuis des siècles. Troisièmement, il est universellement accepté : dans tous les pays du monde, l’or peut être converti en monnaie locale ou utilisé pour des échanges.

👉 Les cours actuels témoignent d’ailleurs de cette confiance : l’or a dépassé les 3 525 € 💶 l’once en octobre 2025, et de nombreux analystes anticipent de nouveaux franchissements de seuils dans les prochains mois, notamment en raison des tensions géopolitiques.

L’immobilier, cet actif tangible

L’immobilier représente lui aussi une valeur refuge en période de crise, mais son comportement en temps de guerre mérite d’être nuancé. La pierre conserve certes une valeur intrinsèque, mais tous les biens ne se valent pas face à un conflit.

Un bien immobilier ne peut pas être confisqué aussi facilement qu’un compte bancaire ✅. Il génère potentiellement des revenus locatifs en monnaie courante, permettant de suivre l’inflation. De plus, contrairement aux actifs financiers, un logement répond à un besoin fondamental : se loger.

Mais des risques spécifiques en cas de guerre ne sont pas à négliger. La localisation devient primordiale. Les grandes métropoles et les zones stratégiques (bases militaires, sites industriels) présentent des risques accrus en cas de conflit armé. À l’inverse, les zones rurales ou les petites villes éloignées des centres névralgiques offrent une meilleure résilience.

Quid alors des terres agricoles et forestières ? Ces actifs méritent une mention spéciale. Les terres agricoles produisent de la nourriture, une ressource essentielle en temps de crise. Les forêts bénéficient d’avantages fiscaux attractifs en France et représentent un patrimoine durable. Ces investissements, bien que nécessitant des montants conséquents, offrent une excellente protection contre l’inflation et les turbulences économiques.

L’immobilier locatif reste pertinent à long terme, mais ne constitue pas la meilleure défense à court terme en période de crise. Si vous possédez déjà des biens, conservez-les. Si vous cherchez à investir en crise, privilégiez d’autres classes d’actifs plus liquides et mieux adaptées au contexte.

Conseil de Matthieu

Les actions, entre opportunités nouvelles et secteurs défensifs

Contrairement à une idée reçue, vendre massivement ses actions en période de crise ou de guerre constitue souvent une erreur stratégique majeure. Les marchés progressent après un conflit, ou un attentat majeur.

Les secteurs qui résistent en temps de guerre sont nombreux. Car certaines industries bénéficient paradoxalement des périodes de conflit.

  • La défense et l’armement 🪖 : sans surprise, Thales, Dassault Aviation, Safran ou au niveau international Lockheed Martin et Rheinmetall peuvent voir leurs carnets de commandes « exploser », sans jeu de mots.
  • L’énergie ⚡ : les tensions géopolitiques font flamber les prix du pétrole, du gaz et de l’uranium. TotalEnergies, Engie ou les majors américaines deviennent des valeurs défensives.
  • L’alimentation et la santé 🍔 : Danone, Nestlé, Sanofi sont à envisager comme des actions fortes en cas de crise, car ces entreprises vont continuer de générer des revenus stables, nous aurons toujours besoin de nous nourrir et de nous soigner.
  • La cybersécurité 🕵️ : les guerres modernes se jouent aussi sur le terrain numérique, propulsant des entreprises modestes ou des groupes internationaux spécialisés.

Quelle stratégie adopter ? Plutôt que de tout liquider dans la panique, je recommande une approche mesurée. Si vous détenez déjà un portefeuille actions bien diversifié, conservez-le en réduisant éventuellement votre exposition aux valeurs les plus spéculatives ou aux secteurs très cycliques (luxe, tourisme, construction).

👉 Pour ceux qui souhaitent débuter ou renforcer leur position en Bourse, privilégiez une approche progressive via la stratégie du DCA (Dollar Cost Averaging) : investissez des montants fixes tous les mois, quelles que soient les conditions de marché. Cette méthode permet de lisser le prix d’achat et d’éviter les erreurs liées aux émotions. Consultez notre guide pour investir en Bourse pour les débutants pour approfondir ces concepts.

Les devises refuges en cas de crise

En période de crise internationale, certaines devises s’apprécient tandis que d’autres s’effondrent. Détenir une partie de son patrimoine en devises fortes peut constituer une protection contre l’effondrement de l’euro et permettre de maintenir son pouvoir d’achat international.

Le dollar américain est bien entendu à considérer. Malgré la dette colossale des États-Unis, le dollar 💵 reste la devise de référence mondiale. En temps de crise, les investisseurs se réfugient traditionnellement vers les bons du Trésor américain, considérés comme les actifs les plus sûrs au monde. Le dollar bénéficie de la puissance économique et militaire américaine, qui en fait une valeur refuge quasi-incontournable ✅.

Vous pouvez aussi aller voir du côté du franc suisse. La devise helvète incarne traditionnellement la stabilité et la neutralité. La Suisse n’a pas connu de guerre sur son territoire depuis 1847 (guerre du Sonderbund) et maintient une position neutre dans les conflits internationaux. Son système bancaire solide et sa gestion budgétaire rigoureuse en font une valeur refuge de premier ordre.

Comment vous exposer à ces devises ? Vous pouvez ouvrir un compte en devises auprès de votre banque française (compte multidevises), acheter des obligations souveraines libellées en dollars ou francs suisses via votre compte-titres ou PEA-PME, ou investir dans des ETF exposés aux devises refuges. Pour en savoir plus sur les ETF, que vous soyez débutant ou non, lisez mon guide des meilleurs ETF.

👉 Pour des montants significatifs, l’ouverture d’un compte bancaire directement aux États-Unis ou en Suisse offre la meilleure protection, même si les contraintes administratives sont plus lourdes, comme je l’ai déjà indiqué.

Les erreurs à éviter absolument en période de crise

Je vous propose de conclure cet article avec une série de recommandations, une liste des erreurs que je vous recommande d’éviter absolument en cas de crise. Je ne parle pas ici uniquement du sujet de la guerre, qui a fait l’objet de mon analyse. Mais je veux vous sensibiliser au comportement que nous pouvons tous avoir en cas de crise. Crise politique, financière, effondrement majeur, risque d’attentats. Tous ces événements, conjugués ou non, peuvent amener à une forme de panique, une peur qui pousse à des décisions qui vont à l’encontre de la planification et l’anticipation.

Ne pas céder à la panique boursière

L’erreur la plus fréquente et la plus coûteuse consiste à liquider brutalement son portefeuille actions / ETF dès les premiers signes de crise. Cette réaction émotionnelle transforme une baisse temporaire en perte définitive. Ne vendez pas vos ETF, ne liquidez pas toutes vos crypto-monnaies ou ne clôturez pas une assurance vie dans la précipitation.

Historiquement, les marchés actions ont toujours fini par rebondir après les conflits. Durant la Seconde Guerre mondiale, malgré des baisses initiales, les investisseurs patients ont finalement enregistré des gains substantiels. Plus récemment, après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le CAC 40 avait perdu près de 1 000 points sur 1 mois, mais il a retrouvé puis dépassé ses niveaux antérieurs dans les mois suivants.

Maintenez vos positions à long terme, voire renforcez-les progressivement sur les baisses si vous disposez de liquidités. C’est dans ces moments de panique maximale que se créent les meilleures opportunités d’achat. Warren Buffett le dit lui-même : « Soyez craintif quand les autres sont cupides, et cupide quand les autres sont craintifs. »

Ne pas tout miser sur un seul actif ou une seule stratégie

La diversification reste la règle d’or de la gestion patrimoniale, encore plus en période d’incertitude. Mettre tous ses œufs dans le même panier 🥚, même s’il s’agit d’or ou d’immobilier, expose à des risques considérables.

Pyramide de l'épargne
La diversification doit s’inscrire dans votre pyramide patrimoniale

Une répartition équilibrée est à construire, selon votre situation personnelle : âge, revenus, patrimoine global, objectifs et tolérance au risque. Un retraité de 70 ans ne doit pas avoir la même allocation qu’un actif de 35 ans, vous le savez !

Ne pas négliger les aspects pratiques et juridiques

Dans la précipitation de la crise, de nombreux épargnants oublient des aspects pourtant cruciaux. Vérifiez régulièrement que tous vos comptes et placements sont bien déclarés au fisc français. Une régularisation en période de crise sera infiniment plus compliquée et coûteuse.

Assurez-vous également que vos proches connaissent l’existence et l'emplacement de vos actifs, notamment l’or physique et les espèces conservés à domicile. Rédigez un document récapitulatif, conservé chez votre notaire, qui permettra à vos héritiers de reconstituer facilement votre patrimoine.

Enfin, maintenez vos documents d’identité à jour. Un passeport expiré pourrait vous empêcher de quitter le territoire si la situation se dégradait brutalement.

Protéger son argent en cas de guerre n’est malheureusement plus une question théorique réservée aux survivalistes. Les tensions géopolitiques actuelles, la montée des dépenses militaires et les tentations grandissantes de nos dirigeants de puiser dans notre épargne rendent cette préparation indispensable.

La stratégie gagnante repose selon moi sur 3 piliers : diversification maximale (géographique, par classes d’actifs, par devises), anticipation (agir maintenant, pas quand la crise sera là) et pragmatisme (garder la tête froide, ne pas céder à la panique ni aux décisions impulsives). Des principes que j’applique personnellement, et que je vise à généraliser auprès des clients que nous accompagnons avec notre cabinet S’investir Conseil.

Votre patrimoine est le fruit de nombreuses années de travail et d’épargne. Il mérite une protection réfléchie et méthodique, qui combine à la fois des actifs tangibles (or, immobilier), des placements financiers diversifiés (actions défensives, obligations stables), des liquidités disponibles et une ouverture internationale (compte à l’étranger, devises refuges).

N’oubliez jamais qu’aucune stratégie n’est parfaite ni garantie. Mais une préparation sérieuse, mise en œuvre dès maintenant pendant que les banques fonctionnent normalement et que les marchés restent accessibles, vous donnera infiniment plus de chances de traverser sereinement une éventuelle tempête.

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FAQ

Nous répondons à vos questions les plus fréquentes !

Juridiquement, oui. L’État dispose de leviers légaux pour mobiliser l’épargne des citoyens en période de crise majeure, comme l’ont prouvé les emprunts forcés du XXe siècle ou le prélèvement bancaire chypriote de 2013. Cependant, dans une démocratie comme la France, une confiscation brutale reste peu probable. L’État privilégiera plus vraisemblablement des mesures « incitatives » d’orientation de l’épargne, comme la création d’obligations de défense ou la réaffectation des fonds du Livret A. Pour vous protéger, diversifiez vos actifs entre plusieurs supports et juridictions, et maintenez une partie de votre patrimoine en or physique et en liquidités accessibles immédiatement si vous le pouvez.

Il n’existe pas de placement unique totalement sûr. La sécurité optimale repose sur la diversification. Privilégiez une combinaison de liquidités facilement accessibles (livrets réglementés, compte courant, espèces à domicile), d’or physique stocké en partie chez vous et en partie en coffre sécurisé si vous le pouvez, d’actions de secteurs défensifs (défense, énergie, santé, alimentation) ou encore de devises refuges (dollar américain, franc suisse) via des comptes ou des obligations. Idéalement un compte bancaire dans une juridiction stable à l’étranger (Suisse, Luxembourg, Allemagne) pour diversifier géographiquement votre patrimoine est le summum.

Non, ce serait une erreur grave pour plusieurs raisons. Premièrement, en cas de panique bancaire généralisée, vous pourriez vous retrouver face à des files d’attente interminables et des plafonds de retrait drastiquement réduits, rendant l’opération impossible. Deuxièmement, conserver de grosses sommes en espèces à domicile vous expose à des risques majeurs de vol, perte ou destruction (incendie, dégât des eaux). Troisièmement, en cas d’hyperinflation, vos billets perdraient rapidement leur valeur. La stratégie optimale consiste à maintenir une épargne de précaution raisonnable en espèces, et à diversifier le reste de votre patrimoine entre différents actifs et établissements plutôt que de tout retirer en cash.

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